Un téléphérique vieux de 90 ans et qui tourne toujours ? Non, vous ne rêvez pas. Evidemment, depuis sa mise en service, le téléphérique de Rochebrune, à Megève, a connu pas mal de modifications depuis les premières cabines 20 places qui remontaient les skieurs jusqu’en haut de la pente dans l’entre-deux-guerres. Six changements de cabines ont eu lieu au fil des années et des avancées techniques dans le domaine des remontées mécaniques et ce sont désormais de confortables cabines de 34 places qui officient.
« Une merveille de modernisme et d’innovation »
C’est Charles Viard, entrepreneur de Sallanches et exploitant forestier, qui a décidé de construire ce premier téléphérique spécialement conçu pour les skieurs. Il permet aux amoureux de la glisse de multiplier les rotations entre 1150 m et 1750 m, partant quasiment du centre-ville de Megève.
Comment le rapporte Gilles Chapaz dans son livre « Allais, la légende d’Emile », le succès ne se fait pas attendre. « Cette merveille de modernisme et d’innovation va tout bouleverser. Finis les télé-traineaux et les autocars, les skieurs se précipitent à Rochebrune. Par centaines, ils dévalent sans interruption les mêmes pentes. La rapidité des rotations et la multiplication des passages permettent aux skieurs de faire de rapide progrès et entraînent un processus inattendu : le damage naturel. On commence alors à parler de piste de ski. Megève va alors sceller son destin grâce au tourisme et aux sports d’hiver.
Des festivités en janvier 2024
Aujourd’hui, il ne faut que 4 minutes et 20 secondes pour parcourir les 600 m de dénivelé du téléphérique de Rochebrune. Ainsi, le téléphérique compte plus de 185 000 passages chaque année et seuls les pylônes rivetés à chaud sont d’époque, le reste de l’installation ayant été modernisé au fur et à mesure des évolutions technologiques. Un téléphérique qui sera célébré en janvier 2024 et qui aura l’occasion de souffler sa 90e bougie. Le programme des festivités sera bientôt annoncé.
