« Les semaines écoulées de la saison ont été à la fois excellentes, mais aussi particulières », préfère nuancer Éric Chevalier, directeur de l’office de tourisme de Bourg-Saint-Maurice Les Arcs depuis 2011. Le calendrier des vacances scolaires a grandement participé à la réussite de la saison. « Contrairement à l’année dernière, elles ont commencé le 23 décembre pour passer les fêtes en stations. Noël et Jour de l’an ne sont pas tombés un week-end et la clientèle parisienne est arrivée en première pour février », détaille celui qui vit aux Arcs depuis l’âge de 4 ans. Encore mieux, les vacances des touristes européens se sont parfaitement imbriquées avec celles de l’Hexagone.
Mieux que 2023 côté fréquentations
Ces concours de circonstances, alliés à un fort enneigement dès le mois de novembre , ont permis une meilleure fréquentation que l’année dernière. « Sur dix-neuf semaines de vacances, on devrait remplir autant de nuitées que l’année dernière sur vingt semaines », se félicite le directeur qui ne veut pas faire de plans sur la comète, avant le coup de sifflet final de la saison le 26 avril. Les fortes retombées économiques enregistrées en janvier font partie des grandes satisfactions. « Les vacanciers pensent qu’ils ont plus de garanties de neige qu’en mars », argumente Éric Chevalier. Face au yoyo de températures et d’alternance pluie neige , l’importance des activités hors ski s’est accrue. Pour la première fois, un spectacle de drones s’est déroulé à Arc 1800. « C’est une alternative aux feux d’artifice et qui s’inscrit dans notre positionnement écoresponsable. » Face aux réservations de plus en plus à la dernière minute, la station souhaite diversifier son offre avec l’organisation d’événements en avril.
Une fin de saison sans les Belges désormais
« Attirer les touristes en avril devient de plus en plus complexe malgré un bon enneigement et des températures douces. C’est frustrant car on met beaucoup d’énergie et de moyens », regrette le cinquantenaire. La récente désertion des Belges de Wallonie, clients précieux de la station, pèse lourd. Depuis l’an dernier, leurs vacances de Pâques ont été décalées à fin avril. « En France, ça aurait déclenché une fronde si on touchait à nos vacances », taquine Éric Chevalier. Aucune réduction sur les forfaits n’est prévue pour enrailler la baisse de fréquentation de ce mois creux. L’enjeu est ailleurs selon le directeur de l’office de tourisme. « On est en train de travailler sur l’événementiel et l’organisation de séminaires pour faire venir d’autres types de clientèles sur notre territoire », annonce le responsable de la station.
Article issu du Dauphiné Libéré
