À Bourg-Saint-Maurice, Arcs domaines skiables (ADS) surveille de près le point culminant de la station, à 3 226 mètres d’altitude. Selon les derniers contrôles effectués par imagerie radar, l’épaisseur du glacier de l’Aiguille rouge baisse de 3 mètres par an environ sous l’effet du réchauffement des températures. Celle-ci était de 28 mètres en 2020. Pas besoin d’être fort en maths : « D’ici 2030, le glacier aura disparu », a indiqué Léo Tixier, responsable infrastructures, aménagement et biodiversité d’ADS lors d’une conférence publique en juin.
Jusqu’à quand investir ?
Conséquence : la société des remontées mécaniques et la Ville se posent la même question que toutes les autres stations de montagne, jusqu’à quand faut-il investir pour exploiter un secteur où la pratique du ski est condamnée ?
Les travaux de soutènement (structures de métal sur lesquelles sont fixées des planches de bois), qui permettent le passage des dameuses de la piste rouge, viennent d’être remis en cause. Une des alternatives privilégiées consiste à laisser “sauvage” cette piste qui part du sommet pour rejoindre Arc 2000. Seuls les skieurs avertis pourraient l’emprunter à « l’horizon 2027 ». Pour son téléphérique, la station envisage de le maintenir, aussi pour les piétons, au moins pour faire du glacier un lieu de contemplation du panorama, comme celui de la Grande Motte à Tignes.
Article issu du Dauphiné Libéré
