Le détecteur hélicoptère SAR, présenté à la mi-octobe à Morzine, est l’évolution du système de secours portatif, le R9, créé en 1983. Le R9 et le détecteur hélicoptère SAR fonctionnent selon le même principe et permettent de détecter les réflecteurs intégrés dans l’équipement des skieurs, indiquant aux secouristes la position de la victime ensevelies.
Un “cube” d’environ 80 kg
Le système pour hélicoptères est en quelque sorte une version “survitaminée” du système portatif (environ six fois la puissance du R9). Se présentant sous forme d’un “cube” d’environ 80 kg, il est conçu pour être suspendu par un câble à un hélicoptère. L’appareil peut ainsi voler à 100 mètres au-dessus du sol, à environ 100 km/h et avoir ainsi un cône de recherche de 100 mètres de large. Il ne faut ainsi que quelques secondes pour couvrir une surface de la taille d’un terrain de foot, là ou des équipes au sol mettraient de très longues minutes…
Des réflecteurs intégrés dans les vêtements
Condition pour être repérable par les deux systèmes ? Porter un réflecteur. Ce transpondeur de 7 centimètres qui se glisse facilement dans les vêtements et équipements. Il n’émet aucun signal mais réfléchit et renvoie les ondes émises par les appareils des secouristes. Du fait de sa longue portée et de son mode d’utilisation, le système héliporté peut en théorie être utilisé aussi bien pour chercher une victime d’avalanche qu’une personne perdue ou victime d’un accident en forêt, pour peu qu’elle porte un réflecteur…
« Ce qui fait la force du système aujourd’hui, c’est également le partenariat solide avec de nombreuses marques de vêtements de ski et indoor (plus de 150), qui intègrent d’ores et déjà des réflecteurs systématiquement à leurs équipements », précise Claudia Deneriaz, responsable communication de Recco. D’où le slogan et leitmotiv donc, de la marque : “Be Searchable”.
Aucune volonté de se substituer aux méthodes de recherches classiques
Aucune volonté de se substituer aux méthodes de recherches classiques, notamment les détecteurs de victimes d’avalanches (DVA), balises GPS ou téléphones portables… « Ce qu’on propose, c’est une complémentarité, dans le but d’optimiser les chances d’être retrouvé. Notre souhait, c’est de sensibiliser le grand public à rester localisable à tout moment, et dans le même temps, d’offrir une alternative aux sauveteurs », ajoute Claudia Deneriaz.
Deux hélicoptères actuellement en service
Deux détecteurs hélicoptères SAR sont actuellement présents sur le territoire Déployés en France depuis le 18 juillet 2023, deux détecteurs hélicoptères SAR sont actuellement présents sur le territoire. Ils sont pour le moment mis à disposition d’un opérateur privé, la société Blugeon Hélicoptères, sur lequel le choix s’est porté pour son “maillage territorial” important, des Alpes aux Pyrénées. Les hélicoptères d’État de la sécurité civile et de la gendarmerie ne disposant pas encore à ce jour, de ce système, l’opérateur peut ainsi être réquisitionné à tout moment par les services de secours.
En 2023, 18 résultats de recherches ont ainsi été rapportés, dont cinq avec le détecteur SAR en Autriche, Suisse, Allemagne et États-Unis : randonneurs hivernaux à skis, à pied et en raquettes, base jumper en juillet. En France, le système portatif aura permis la localisation d’un skieur hors piste emporté par une avalanche à Vars et de deux randonneurs à La Grande Casse.
Article issu du Dauphiné Libéré
