Sur le tapis rouge de la plus haute ville de France, pas de stars de cinéma, mais des alpinistes. Ces illustres anonymes sont les auteurs de prouesses que le commun des mortels qualifierait de « surhumaines ». Lors de sa cérémonie annuelle, un « Piolet d’Or » est venu récompenser les plus belles ascensions du monde entier, ce samedi 19 novembre au théâtre de Briançon.
Cette année, plusieurs prix ont été décernés. Un « Piolet d’Or » ont été remis au Belge Sean Villanueva O’Driscoll, pour sa traversée en solitaire du massif du Fitz Roy, en Patagonie. Un second a été décerné à trois Géorgiens (Archil Badriashvili, Baqar Gelashvili et Giorgi Tepnadze), pour la première ascension du sommet nord-ouest du Saraghrar, au Pakistan.. « Nous devions faire très attention. La montagne nous a laissés atteindre le sommet. Nous sommes là aujourd’hui et… merci. » confient-ils à nos confrères du Dauphiné Libéré.
Le jury a tenu à récompenser une ascension d’exception, malgré l’utilisation de l’hélicoptère qui n’est pas dans l’éthique de la charte. Il a donc accordé un « prix spécial du jury » à la première ascension de l’arête sud-est de l’Annapurna III, par trois Ukrainiens (Nikita Balabanov, Mikail Fomin et Viacheslav Polezhaiko). Quant au Piolet d’or récompensant la carrière, il a été attribué au Slovène Silvo Karo.
Toutes ces ascensions ont été primées par un jury constitué de professionnel de l’alpinisme (guide, en fonction d’une charte bien précise, propre aux valeurs de respect de l’environnement et d’éthique de l’alpinisme que veulent véhiculer les « Piolet d’Or ».