Plus haute station d’Europe, Val Thorens n’a pas souffert du manque de neige… En novembre dernier, elle avait même pu avancer son ouverture d’une semaine (du 25 au 18 novembre) pour satisfaire les plus impatients. « On a connu une saison extrêmement longue et fabuleuse du début à la fin, savoure Vincent Lalanne, le directeur de l’office de tourisme. On n’a pas eu un seul moment de répit pendant presque six mois. »
« Les conditions de neige ont été optimales jusqu’à la fin de la saison »
Au niveau de la fréquentation, le remplissage moyen d’occupation pour l’ensemble de la saison s’élève à 88 %. « On est habitué à avoir de bons chiffres (autour de 85 %), mais là c’est un record ! On a eu autant de monde pendant les vacances de février qu’en janvier ou mars. » Les dernières semaines d’avril, le taux moyen affichait un peu plus de 60 %. « Même en fin de saison, les clients n’ont pas l’impression d’être dans une station en voie de fermeture, indique Vincent Lalanne. On s’efforce de maintenir cette sensation grâce aux services et aux socioprofessionnels de la station. »
Selon le directeur de l’office de tourisme, plusieurs raisons expliquent ce succès. « En tant que meilleure station du monde et plus haute station d’Europe, nous avons une certaine réputation, souligne-t-il. On a un ADN qui correspond aux attentes des clients. » Du fait de son altitude (2 300 m), Val Thorens a également bénéficié d’un enneigement exceptionnel (6 mètres en cumulé dans la station et près de 10 mètres au sommet des pistes). « Les conditions de neige ont été optimales jusqu’à la fin de la saison. Notre ennemi, c’est quand les gens rangent les skis et sortent les vélos dès les premiers beaux jours. »
Les Européens ultras présents
Comme il est de coutume, c’est une clientèle à 70 % étrangère qui a été accueillie tout l’hiver. Les Européens (Britanniques, Néerlandais, Belges, Danois, Italiens, Roumains) ont été les plus nombreux devant les Brésiliens et les Américains. « On s’intéresse à tous les marchés, reconnaît Vincent Lalanne. Les Brésiliens ont commencé à arriver grâce au Club Med. Petit à petit, ils essaiment les hôtels 4 et 5 étoiles de la station. Concernant les Américains, c’est moins cher pour eux de venir en France que de skier à l’intérieur du pays. Aux États-Unis, c’est devenu un sport très élitiste avec des forfaits à 250 dollars (environ 230 euros) la journée. »
La tête est déjà à la saison prochaine
La saison à peine terminée, l’office de tourisme planche déjà sur la prochaine. « On essaye toujours d’avoir une longueur d’avance, révèle Vincent Lalanne. On travaille déjà les stratégies de l’hiver prochain avec un nouveau programme d’animations. Le plus important, c’est de faire comprendre que l’on est les meilleurs du monde, mais ne jamais le croire et toujours vouloir progresser. »
Quand on aborde la question de la saison estivale, Vincent Lalanne, le directeur de l’office de tourisme joue la carte de l’honnêteté.
« On est très clairement à la traîne, avoue-t-il. Cela s’explique aussi par le fait que l’on est en avance l’hiver. Le tourisme 4 saisons, en haute altitude, ça n’existe pas. Jadis, la station pouvait accueillir entre 2 000 et 3 000 touristes par semaine. On va essayer de retrouver une dynamique sur l’été. Mais il ne s’agit pas de faire croire à nos clients que l’été, Val Thorens c’est Megève. Après, si les gens veulent de la tranquillité, voir des marmottes et aller marcher sur les glaciers, ils seront servis. »
La station souhaite toutefois développer des stages d’oxygénation en altitude. « Cet été, nous allons accueillir des jeunes escrimeurs et handballeurs, poursuit-il. Dans le cadre d’un partenariat, les handballeurs professionnels de la Team Chambé viendront aussi s’entraîner après les Jeux olympiques. » Une activité qui reste toutefois infime. « Pour l’instant, on va se concentrer pour continuer à réaliser de bonnes saisons d’hiver, du début à la fin. »
Article issu du Dauphiné Libéré