Pas si écolo, l’escalade. Les grimpeurs ne laissent pas que l’empreinte de leurs pas sur les falaises. C’est justement pour une pratique durable qu’a été créée, il y a deux ans, à Annecy, l’association Clean Climber France soutenue par les Fondations Snowleader, qui favorise l’accès des jeunes à la montagne et Petzl, pour la protection de l’environnement.
« L’impact peut être réellement pourri si on va grimper à l’autre bout de la planète »
« Aujourd’hui on est certes dans une pratique nature, mais l’impact peut être réellement pourri si on va grimper à l’autre bout de la planète sur des falaises qu’on a vues sur Instagram alors qu’on a tout ce qu’il faut sur nos territoires », estime Nina Gouze, la fondatrice. Sur le salon de Grenoble, cette passionnée est venue présenter l’un des cinq programmes de son association, axé sur le recyclage des équipements. « Prises, matelas de réception, cordes et chaussons… : chaque année en France, près de 600 tonnes de matériel pour l’escalade sont mis sur le marché. Et les 300 000 paires de chaussons d’escalade vendues en 2021 ont généré 150 tonnes de déchets ».
Une grande collecte nationale
Aussi Clean Climber a-t-il déployé une grande collecte nationale avec un objectif de 80 points de dépôts (tous les Vieux Campeur dans notre région) où laisser ses vieilles paires pour valoriser le caoutchouc.
Objectif : recycler les chaussons vers des exutoires à haute valeur environnementale comme des pistes cyclables sans imperméabilisation des sols pour favoriser le remplissage des nappes ou des dalles d’équipements sportifs. « Avec en moyenne une utilisation deux fois par semaine, les chaussons ont des durées de vie courtes, six mois ». Alors, pensez à les recycler plutôt que de les jeter.
Article issu du Dauphiné Libéré