Dans un contexte économique incertain, interrogé en permanence par les clivages sociétaux autour du changement climatique, Sata Group Aeon, deuxième exploitant de domaines de montagne en France affiche un bilan très positif et révélateur. Alors que la saison hivernale est terminée, « en termes de fréquentation, on a enregistré 1 900 000 journées skieurs à l’Alpe-d’Huez et 1 400 000 aux Deux-Alpes », résume Fabrice Boutet, directeur général. « Le groupe finit à plus 15 % de chiffre d’affaires », les forfaits séjours, les plus vendus, représentant 75 % du volume.
L’enneigement sur le glacier a été le meilleur depuis dix ans
Un résultat qui repose sur plusieurs facteurs dont la qualité de la neige avec des cumuls importants en altitude. Aux Deux-Alpes, l’enneigement sur le glacier a été le meilleur depuis dix ans. « C’est aussi le travail des équipes » qui est récompensé.
Malgré l’augmentation de la fréquentation, « le nombre de secours est équivalent sur les deux sites. C’est une bonne nouvelle et cela veut dire que le travail du pôle neige (le damage, la présence des pisteurs, l’information…) a permis de conserver un vrai bien être sur les pistes.
« La notoriété des stations de l’Isère est en forte hausse »
Si février a toujours été une période phare, « cela fait deux années de suite que janvier s’impose comme le deuxième mois de fréquentation sur l’ensemble de nos domaines » avec, cette année, de très bonnes conditions météo. Une période hors vacances scolaires appréciée par certains mais aussi liée aux vacances plus étalées des Anglais, Scandinaves et des pays d’Europe de l’Est. « La clientèle étrangère représente 50 % », souligne M. Boutet. « La notoriété des stations de l’Isère est en forte hausse ».
Au regard des chiffres, « on voit que l’appétence pour les Deux-Alpes a davantage augmenté. On a regagné presque 300 000 journées skieurs en l’espace de trois ans ».
La modernisation des remontées apporte plus de fluidité et un nouvel élan est attendu avec le Jandri 3 S qui remplacera le DMC construit en 1985. Des interventions sur les pylônes ont pu susciter quelques interrogations. Le constructeur Poma a constaté un potentiel risque d’usure prématurée de certains éléments. Il a donc pris la décision de les changer. Malgré tout « le 3 S ouvrira bien en décembre », confirme M. Boutet.
« Le ski n’est pas fini, cela fait des années qu’on le dit »
Sata Group Aeon a d’ailleurs dévoilé la cabine Symphony du 3 S, signée du designer automobile italien Pininfarina lors de l’évènement Mountain planet à Grenoble en avril.
Sur le salon professionnel, Dominique Faure, ministre déléguée aux collectivités a affiché la volonté du gouvernement d’accompagner les stations dans leur évolution. « Le ski n’est pas fini, cela fait des années qu’on le dit et c’est confirmé par la ministre, réagit M. Boutet. Le ski permet de travailler sur le côté sociétal et économique de nos régions, cela fait des années qu’on le dit et c’est confirmé par la ministre. Nous faisons attention à notre biodiversité, cela fait des années qu’on le fait et c’est confirmé par la ministre ».
À cela s’ajoute encore le soutien apporté par Mme Faure au projet de l’Alpe du Grand Serre. Cette prise de position partagée par d’autres élus et acteurs « a été un bon bol d’air. Cela crédibilise toute l’action qu’on mène ».
Sur le glacier des Deux-Alpes, le ski est toujours d’actualité avec les compétiteurs et les clubs à l’entraînement. Le grand public a aussi la possibilité de venir skier et ce jusqu’au 7 juillet. À l’Alpe d’Huez, avec le projet de la télécabine de Sarenne pour décembre 2025, « on est extrêmement optimiste pour relancer le ski printemps ». Le ski n’est pas fini…
Article issu du Dauphiné Libéré
