Non il n’y a pas que le Youtuber Inoxtag parti à l’Everest avec le guide ardéchois Mathis Dumas dans l’actualité himalayenne.
Alasdair McKenzie pour devenir le plus jeune à gravir les quatorze sommets de plus de 8000 mètres
Lui ne relèvera pas son pari de gravir les quatorze sommets de plus de 8000 mètres avant ses 20 ans qu’il fêtera en juin. Le jeune Franco-Écossais de Tignes Alasdair McKenzie a subi une véritable douche froide, fin avril, en apprenant que les autorités chinoises refuseraient ce printemps l’accès aux deux derniers sommets qui lui manquaient pour boucler son grand chelem en territoire tibétain : le Shishapangma (8027 m) et le Cho Oyu (8188 m).
Selon les sites locaux spécialisés Everest Chronicle et Explorersweb , le Savoyard s’est replié, avec cinq sherpas, sur le versant sud, donc népalais, du Cho Oyu. Une face beaucoup plus difficile que la voie normale. Selon sa mère Laurence, qui nous a confirmé l’information, Alasdair serait en ce moment sur la montagne.
Le jeune homme doit faire face par ailleurs à une rude concurrence dans sa quête pour devenir le plus jeune sur les quatorze géants de la Terre, en la personne de Nima Rinjin Sherpa. Ce Népalais de 18 ans a gravi le Makalu, le 4 mai dernier, et a donc également douze 8000 à son actif.
Faux départ à l’Annapurna pour Vadim Druelle
Dans la catégorie des « huitmillistes », mais évoluant sans oxygène en style alpin, l’ancien athlète de l’équipe de France de ski alpinisme Vadim Druelle a connu un faux départ en mars à l’Annapurna. Parti pour gravir d’une traite depuis le camp de base à la journée le « Premier 8000 » conquis en 1950, le tailleur de pierre chablaisien avait rebroussé chemin, victime d’un œdème au pied de la montagne, suite à des problèmes intestinaux survenus sur le trek d’approche. Le recordman du Kangchenjunga et du Manaslu devrait être rétabli pour juin et son prochain défi du côté des cinq 8000 pakistanais (K2, Broad Peak, G I, G II et Nanga Parbat).
Le Gyachung Kang comme objectif pour le duo Welfringer-Dubouloz
En matière d’himalayisme plus technique, l’ingénieur météo de Grenoble et montagnard polyvalent Symon Welfringer s’est associé au Haut-Savoyard Charles Dubouloz, avec lequel il avait réalisé la première hivernale de la directissime de la face nord des Grandes Jorasses en 2023. Objectif : le Gyachung Kang, le quinzième sommet le plus haut du monde (7952 m), la plus élevée des cimes à moins de 8000 mètres.
Situé au Népal, à l’est du Cho Oyu, ce versant sud avait déjà été défloré par des Français, en 1984. Le commandant Marmier et ses hommes du Groupe militaire de haute montagne avaient alors gravi un immense éperon. Le duo visera un pilier voisin débouchant à 7400 m pour une vertigineuse arête finale. Pour l’heure, ils sont au pied d’une montagne dont l’approche glaciaire n’est pas réputée aisée.
Benjamin Védrines attendu en juin
Enfin, à partir de juin, le rond de lumière se décalera vers le Pakistan et la très attendue nouvelle tentative de l’insatiable Benjamin Védrines au K2 (8611 m). Deux ans après son record de vitesse (moins de 7 h 30 au Broad Peak) et son malaise sur ce même deuxième sommet du monde qu’il comptait déjà gravir à la journée, le Drômois basé à Serre Chevalier récidive. Et de viser aussi une descente express en parapente.
Toujours au Pakistan, le Masherbrum (7821 m), autrement appelé le K1, pyramide quasi parfaite et qui ne compte aucun accès facile pourrait faire l’objet d’une autre expédition française.
Article issu du Dauphiné Libéré