« Faire en sorte de ne pas en arriver à l’interdit » : sportifs et alpagistes, des solutions pour cohabiter

« Pendant des décennies, la montagne a été synonyme de liberté », explique Jean-Marc Peillex, le président de la communauté de communes. « L’objectif est de faire en sorte de ne pas en arriver à l’interdit. »

Si l’augmentation du nombre de pratiquants d’activités en montagne ne date pas d’aujourd’hui, elle a littéralement explosé dans les années post-confinements et restrictions des pratiques sportives. La communauté de communes souhaite donc essayer de trouver des règles communes qui permettront une certaine cohérence sur le territoire.

Les études de Clémence Perrin-Malterre, sociologue et maître de conférence à l’Université de Savoie Mont-Blanc, et Arnau Banach, stagiaire à la CCPMB, ont révélé que si la pratique des sports a un impact réel, peu de pratiquants en sont au final pleinement conscients. Outre l’impact sur la faune et la flore, les principaux problèmes résident dans la rencontre avec les troupeaux et surtout leurs chiens de garde. Si l’incitation de rester sur les sentiers est désormais bien comprise, les randonneurs sont souvent encore démunis lors de la rencontre avec des troupeaux.

Une application permettant de situer les troupeaux en temps réel ?

Partant de ces constatations, des axes d’amélioration peuvent donc être envisagés, en s’inspirant aussi de ce qui a été fait dans d’autres massifs. Cela passe en premier lieu par l’information et la sensibilisation. La communauté de communes a engagé cet été des animateurs sur le terrain et leur action s’est révélée positive auprès des vacanciers. Mais les gens du pays restent aussi à convaincre, les études ayant révélé qu’ils sont parfois les plus rétifs aux changements de leurs habitudes en montagne.

Parmi les pistes proposées, les exemples du Mercantour, qui a mis en place une application permettant de situer les troupeaux en temps réel, ou de l’Isère, qui a organisé des montées de sel aux alpages ouvertes à tous, ont retenu l’attention. Ne reste plus qu’à trouver la bonne formule pour le territoire.

Des ateliers de rencontre pour les alpagistes ont également été proposés, ceux-ci mettant en avant les attaques de loup comme étant à l’origine des tensions.