Ciel orange, ambiance « désertique » dans les stations de ski, ces dernières années, on s’est habitué aux remontées de sable du Sahara jusque dans les Alpes. Des images souvent spectaculaires. Mais cette fois, la photographie diffusée sur les réseaux sociaux par un glaciologue montre les traces laissées par ces différents épisodes au cœur de nos montagnes.
Impressive stratigraphy visible in the seracs of the Mt Blanc du Tacul (4248 m asl) north face! ❄️⏳️
The record of February 2021 major saharan dust event is just mind-blowing!Pic. M. Colonel pic.twitter.com/RnN2Gr8jr7
— Melaine Le Roy (@subfossilguy) May 2, 2024
L’épisode exceptionnel de février 2021
Le cliché a été pris au Mont-Blanc du Tacul à 4248 mètres d’altitude au début du mois de mai. En observant le sérac (bloc de glace de grande taille), on peut y voir les différentes couches de glace issues de la fracturation du glacier et entre elles, des bandes de sable plus ou moins épaisses. Ces dernières correspondent aux différents épisodes de remontées du sable du Sahara. La plus importante date de février 2021. Science Direct a qualifié cette concentration de sable d’« extrême » dans une étude.
Ces couches de sable fragilisent la stabilité du sommet, la glace en surface se mettant à fondre plus vite au printemps.