On se demande parfois, quand on prend un peu de vitesse en ski, à quelle vitesse on se déplace. A ça, certaines applis qui mesurent les statistiques des skieurs ont la réponse. Et on se rend compte qu’on atteint facile les 70, voire les 80 km/h en ski, sans pour cela avoir besoin d’un niveau d’expert. Mais il existe une catégorie de skieurs pour lesquels ce total, déjà respectable pour le commun des glisseurs, n’est qu’une broutille : les skieurs de vitesse.
Alors que les descendeurs, sur les pistes de Coupe du monde et aux Jeux Olympiques, atteignent parfois les 150 km/h (et même 161,9 km/h pour le plus rapide d’entre eux, le Français Johann Clarey), eux font grimper le compteur jusqu’à… 255 km/h !
Fin mars, le record pourrait tomber
Et oui, vous avez bien lu. Pour arriver à une telle rapidité, il faut évidemment mettre en place un entraînement physique, mental et technique millimétré. Le matériel aussi est patiemment étudié, pour un aérodynamisme pointu. Ces furieux ont d’ailleurs rendez-vous au mois de mars, pour plusieurs événements marquants, à commencer par les Championnats du monde de ski de vitesse, à Vars, du 18 au 25 mars.
C’est toujours dans la station des Hautes-Alpes (là la piste de Chabrières est spécialement entretenue durant l’hiver pour battre des records) qu’ils se retrouveront pour tenter de battre le record du monde, établi à 254,958 km/h, en 2016, par Ivan Origone. Et il se peut que la barre soit franchie, puisque les conditions semblent pour l’heure propice à une piste rapide…
Même si vous n’atteindrez surement pas les 250 km/h, il est possible, en se rendant à Vars, de découvrir le monde merveilleux du ski de vitesse, qu’on appelait autrefois le « kilomètre lancé ». « Il faut venir sur place, gouter à la vitesse sur les premiers départs », promet Simon Billy, qui tentera de battre le record du monde. « On se rend compte que de 100 à 180 km/h, c’est facile pour un bon skieur parce que la piste est préparée pour cela. Au début, les gens ont de l’appréhension, mais après leur première descente ils sont libérés et grisés par les sensations de la vitesse. »
