On le sait : il arrive parfois que le Semnoz soit très – voire trop – fréquenté lors de certaines journées estivales ou hivernales. Et que cela ne va pas sans créer quelques désagréments pour les visiteurs et les professionnels du massif (embouteillages, saturation des parkings, conflits d’usage, impact sur la biodiversité…).
Catherine Mercier-Guyon, conseillère communautaire du Grand Annecy en charge du tourisme durable, l’a d’ailleurs rappelé lors du conseil d’agglomération du 23 mai dernier.
Au cours de cette soirée, l’élue a également annoncé que la collectivité comptait se mobiliser pour changer les choses. Comment ? Via l’« expérimentation d’une solution numérique innovante de gestion des flux ». Explications.
Pourquoi il est important d’agir ?
Pour deux raisons principales. « D’abord parce que le Grand Annecy a fait du tourisme le deuxième pilier de son économie, ensuite parce qu’il souhaite accompagner ce secteur dans sa transition vers le durable », a expliqué Catherine Mercier-Guyon. Et de rappeler que ces ambitions étaient inscrites dans le “schéma de développement touristique durable 2023-2027” voté il y a un an. Un schéma qui comprend quatre axes dont “l’aménagement des sites de pratique” qui nous intéresse ici.
Quels sont les objectifs du Grand Annecy ?
Les souhaits de l’Agglomération à travers ce projet sont multiples. « On voudrait pouvoir mesurer en temps réel l’encombrement des axes routiers menant au Semnoz ainsi que l’occupation des parkings ; prévoir en amont la fréquentation en fonction de différents facteurs (comme les prévisions météorologiques) ; et enfin communiquer la fréquentation aux visiteurs en direct afin de répartir les flux et d’inciter les gens à opter pour une mobilité douce », a résumé la conseillère.
Les résultats espérés : une limitation des pics de fréquentation et une meilleure connaissance du phénomène.
En quoi consiste l’outil qui va être mis en place ?
Très concrètement, des compteurs autonomes (fonctionnant à l’énergie solaire ou branchés sur le secteur) vont être installés sur site pour enregistrer le nombre de promeneurs et de cyclistes présents sur place ainsi que le nombre de voitures garées sur les différents parkings. Puis, grâce à la 3G et à la 4G, ces mêmes compteurs enverront les données collectées sur plusieurs canaux digitaux et physiques accessibles au grand public (applications mobiles, sites internet, écrans). Pour les professionnels, les chiffres seront renvoyés vers un tableau de bord permettant une analyse plus fine et la création de statistiques.
Au total, l’opération coûtera 39 000 euros.
Comment l’expérimentation va-t-elle se dérouler ?
Les capteurs vont être installés en juin et entrer en service en juillet. Un an plus tard, en juillet 2025, un bilan sera fait de cette expérimentation. « Si elle est satisfaisante, alors il conviendra de la dupliquer sur d’autres sites touristiques également impactés par ces problématiques de gestion des flux », a terminé l’élue.
Article issu du Dauphiné Libéré