Le TGV 6978 de ce vendredi 16 février n’est pas un train comme les autres. Au départ de la gare d’Annecy et en direction de Paris, le train des neiges, comme le surnomme Europ assistance, compte une rame réservée aux “blessés du ski”.
Sur le quai, quelques dizaines de minutes avant le coup de sifflet de 15 h 29, des brancards suivis d’une ribambelle de valises ont envahi le quai. Une cheville, plusieurs genoux abîmés… Huit personnes blessées sont montées à bord de la première rame, en première classe, avec leurs proches.
« Là, je suis vraiment soulagée de la prise en charge »
Béatrice et son mari ont demandé leur rapatriement la veille au soir. La sexagénaire souffre d’une rupture des ligaments à un genou après un accident de ski aux Menuires. Ils appréhendaient le voyage retour : « On devait prendre un taxi, un TER puis le TGV, avec des places à l’étage… Là, je suis vraiment soulagée de la prise en charge ».
À bord, Marie, 45 ans, comme tous les autres accidentés du ski, bénéficie de deux places assises. Une pour elle, l’autre pour sa jambe immobilisée par une attelle. La mère de famille a chuté le deuxième jour de ses vacances sur les pistes à Combloux. Elle a préféré finir sa semaine et bénéficier du voyage en train plutôt que l’ambulance jusqu’en banlieue parisienne.
« Le traitement de la douleur » : premier impératif à bord
Ses enfants, eux, ont du mal à cacher leur enthousiasme, à l’idée d’un trajet de deux heures en TGV, au lieu des six heures en voiture. Elle habite en banlieue, un taxi ambulance les ramènera chez eux une fois en gare de Lyon. La voiture sera, elle, rapatriée de son côté.
Dans cette rame privatisée, Charlotte Pluviose, infirmière d’Europ Assistance, veille à l’état de santé de chacun de ses voyageurs. Elle voyage avec son kit médical. « Le traitement de la douleur », c’est le premier impératif à bord, mais aussi de quoi refaire un pansement, vérifier une tension…
Europe Assistance traite 2 000 à 3 000 dossiers d’accidents survenus dans les stations de sports d’hiver par an, mais tous ne bénéficient pas d’un rapatriement.
Article issu du Dauphiné Libéré