Les Arcs : comment maintenir une activité en dehors des vacances scolaires ?

Comme les résultats du bac en juillet ou le jour de la rentrée début septembre : le même sujet revient tous les ans à la même période en Haute Tarentaise. Si les ailes de saison (périodes hors vacances scolaires) en stations de montagne intéressent les locaux comme des politiques dans leurs discours, sur le terrain, aux Arcs, elles ne semblent pas près de décoller. Décryptage.

Pour le maire, comme pour Laurent Chelle, le président de l’office de tourisme, il s’agit du premier facteur expliquant le peu de fréquentation du domaine pendant la pré-ouverture (mi-juin) et la prolongation (jusqu’au 9 septembre cette année) depuis trois étés : le chantier du funiculaire, reliant le centre de Bourg-Saint-Maurice au bike park à Arc 1 600. Cette année encore : « Il n’a pas pu fonctionner comme nous le souhaitions, du 15 juin au 15 septembre, précise Guillaume Desrues. Il s’agit donc plutôt d’une phase de test. La véritable leçon sera donnée en 2024. »

Avant fin juin comme début septembre, les bars, restaurants ou loueurs de vélo aux Arcs ont gardé leurs stores baissés. « Un constat que nous ne voulons plus faire », insiste Laurent Chelle qui ne « jette la pierre à personne ». « En tant que président de l’office de tourisme (NDLR : propriétaire d’un hôtel à Arc 1 600), je sais que ce n’est pas facile pour les commerces d’ouvrir avant juillet. C’est qu’on a voulu se donner des perspectives : en ouvrant pendant trois mois l’été jusqu’en 2026. » Pour impulser une dynamique, reste à parvenir à faire « bouger tout un écosystème ».

En dehors des vacances scolaires, d’autres publics sont convoités

Pour les familles, les Arcs font « très forts », relève Éric Chevalier, directeur d’ABT (Arcs Bourg-Saint-Maurice Tourisme). En dehors des vacances scolaires, d’autres publics sont convoités. « À partir de mi-juin, nos hébergeurs peuvent accueillir des séminaires d’entreprise », assure le président d’ABT. En septembre, c’est une clientèle « un petit peu plus âgée » qui serait susceptible d’être séduite par la station. Les campagnes de promotion vont s’adresser à eux pour permettre aux commerçants d’ouvrir et leur garantir un minimum de “volume”.

Et pourquoi pas un festival de bridge aux Arcs ? C’est une idée « magnifique » aux yeux de Laurent Chelle qui souhaite aider l’association organisatrice : « En promouvant l’événement, en mettant à disposition des salles gratuitement, en informant les hôteliers les résidences etc. Qu’un festival va regrouper jusqu’à un millier de personnes par exemple avec un pouvoir d’achat plus important. »

La Ville et Arcs Domaine skiable (ADS) encaissent déjà des coûts non amortis pendant les ailes de saison. « C’est la question de la poule ou de l’œuf », résume Laurent Chelle. La collectivité donne l’impulsion et parie sur l’ « effet d’entraînement ». « À partir de l’année prochaine, nous ne voulons plus faire d’expérimentation. Nous allons nous engager pour les trois ans à venir, en disant quelles vont être les dates d’ouverture, ce que nous pouvons faire comme promotion y compris pour les porteurs d’événements. Avec les très gros moyens que nous avons pour mettre en place des offres qui soient pertinentes, allons-y et projetons-nous. »

Afin de garantir un minimum de commerces ouverts, des réunions de concertation doivent être organisées avec ces derniers. « Comme les restaurants ouvriers à Arc 1 600 qui se mettent d’accord pour qu’il y en ait toujours un en service. »

Amener des événements qui vont financer une partie des lits des hébergeurs pour que ce ceux-ci restent économiquement viables, par ricochet doit inciter les autres socioprofessionnels à suivre. « Mais cela ne va pas se faire en un claquement de doigts », reconnaît l’adjoint au maire de Bourg-Saint-Maurice. « À un moment il faut démarrer. Je crois beaucoup aux cercles vertueux. » Pour l’hôtelier, le prolongement de l’été aux Arcs dépend de la possibilité de planifier et d’annoncer les services, les activités ainsi que les commerces qui fonctionneront. « Sans anticipation, cela ne marchera pas. »

Plus une seule piscine ouverte dans la vallée de Haute Tarentaise

Envie de piquer une tête ? Avec des journées à plus de 30 °C, la météo s’y prête parfaitement. Mais pour les habitants de la vallée Haute Tarentaise, trouver une piscine publique extérieure encore ouverte depuis la rentrée scolaire s’avère impossible. Pour se rafraîchir en plein air, il fallait aller à Brides-les Bains jusqu’à ce dimanche soir. À partir de ce lundi, il n’y a plus que le centre aquatique de Courchevel en Tarentaise qui propose encore la possibilité de se baigner sous le soleil.

À Bourg-Saint-Maurice, c’est pour des raisons techniques de vidange que la piscine a fermé la veille de la rentrée. Son bassin extérieur ne rouvrira pas avant 2024. « Il n’y avait aucun autre créneau possible », assure le maire Guillaume Desrues.

Article issu du Dauphiné Libéré

PARTAGER
Découvrez nos lectures liées
Restez informé, suivez le meilleur de la montagne sur vos réseaux sociaux
Réserver vos séjours :
hébergements, cours de ski, forfaits, matériel...

Dernières actus

Nos tops stations
  • Avoriaz
  • Chamonix
  • Courchevel 1850
  • Flaine
  • Font-Romeu
  • L'Alpe d'Huez
  • La Bresse
  • La Plagne
  • Le Lioran
  • Les 2 Alpes
  • Les Menuires
  • Montgenèvre
  • Orcieres Merlette
  • Peyresourde
  • Risoul 1850
  • Saint-Lary-Soulan
  • Tignes Val Claret
  • Val Thorens
  • Villard-de-Lans
Les stations par région
  • Alpes (134)
  • Massif central (4)
  • Pyrénées (21)
  • Jura (6)
  • Vosges (4)
  • Corse (1)
Suivant
Adultes18 ans et +
Enfantsde 0 à 17 ans
1er enfant
2ème enfant
3ème enfant
4ème enfant
5ème enfant
6ème enfant
7ème enfant
8ème enfant
9ème enfant