C’est dans le cadre du premier Congrès du tourisme sportif à Pau que le monde du tourisme présentait son « Summer Debrief », le bilan estival de la saison touristique mené par l’Union Sport & Cycle, organisme fédérant les professionnels de la filière sport. Une saison estivale 2023 très positive donc mais pénalisée par la canicule et surtout l’inflation qui pèse lourd sur la consommation et la durée des séjours.
Concurrencée par ses voisins européens au premier rang desquels l’Espagne et l’Italie, la France reste toutefois leader des destinations touristiques. « Mais ce n’est pas un acquis, prévient Hugo Alvares de chez Atout France, la concurrence est extrêmement forte ». À l’échelle nationale, le retour des clientèles asiatiques (Chine, Inde, Corée du Sud) est pour beaucoup dans cette progression globale.
2022 avait été un record, 2023 en sera un nouveau
En montagne, l’exercice 2022 avait été un record, 2023 en sera un nouveau. Avec une hausse d’activité de 2 %, le tourisme estival en montagne allume du vert une nouvelle fois. Que l’on soit dans les Pyrénées, le Massif Central, le Jura ou les Alpes, la destination montagne séduit les estivants plutôt tournés vers la pratique d’activités sportives avec la randonnée, éternelle tête de gondole des activités prisées en montagne.
Si le littoral reste en tête des destinations dans l’hexagone, tout en connaissant une légère dégradation notamment dans le Var et les Pyrénées-Orientales, il faut noter que deux départements montagnards font partie du Top 20 des destinations les plus fréquentées : la Savoie et la Haute-Savoie, sans surprise. Deux destinations déjà bien connues des sportifs français et étrangers.
« On se retrouve dans ce constat », soulignait François Barbier, maire de la commune des Contamines-Montjoie en Haute-Savoie qui a fait le déplacement à Pau. « Quand il fait beau en montagne et qu’il fait chaud en bas, ça fonctionne bien. Mais comme partout, il faut du soleil. » La météo est clairement un facteur prédominant et joue énormément sur le phénomène de réservation à la dernière minute, comportement en hausse chez les consommateurs.
Pour le tourisme en zone montagne, les perspectives sont donc très positives. Restent de nouveaux enjeux sur lesquels travailler pour les professionnels et les institutions : trouver le juste prix des prestations, décarboner les déplacements, créer des offres digitales et développer les « ailes de saison », le printemps et l’automne, avec des événements et des offres dédiées pour rallonger la saisonnalité. Un vaste dossier sur le littoral comme en montagne qui demande de la cohésion entre les institutions, les collectivités et les prestataires.
