Grandira, grandira pas ? Depuis que les experts géomètres de Haute-Savoie mesurent l’altitude exacte du mont Blanc, tous les deux ans, le sommet le plus haut des Alpes n’en finit pas de bouger. Si jusqu’en 2007, la tendance était plutôt à des résultats de plus en plus hauts, jusqu’à 4810,9 mètres, le toit de l’Europe perd désormais quelques centimètres, voire quelques mètres, à chaque mesure. La faute au réchauffement climatique, qui entame la couche de glace présente à son sommet.
Un mètre de perdu entre 2017 et 2021
La dernière mesure, en 2021, faisait état d’une hauteur de 4807,81 m, ce qui représentait une baisse d’un mètre par rapport à 2017. Pour cette nouvelle mesure, il aura fallu deux ascensions, en juin puis en septembre, huit cordées (22 passionnés, géomètres-experts, guides, partenaires, photographe au sommet) ont été mobilisées.
Il aura fallu une heure de mesure sur place (écourtée pour menace de mauvais temps) ainsi qu’une mesure point par point GNSS associé à de la photogrammétrie par drone (plus de 1300 images capturées et géoréférencées permettent d’obtenir plus de 15 millions de points). Les résultats seront dévoilés jeudi 5 octobre, au cours d’une conférence de presse à Chamonix.
>>> Quel niveau (et quel budget) faut-il pour gravir le mont Blanc ?
>>> Les conseils de Martin Fourcade pour débuter en ski de randonnée
Parmi les participants, en plus des scientifiques, on pouvait noter la présence du quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade. « C'était ma première ascension. Il y en aura certainement d'autres. Mais celle-ci restera gravée dans mon esprit ainsi que cette cordée à laquelle je resterai relié. J'ai découvert des professionnels capables de déployer un matériel de pointe dans des conditions hors normes. C'était impressionnant ! Je suis très fier d'être l'ambassadeur de la mesure 2023 », a-t-il commenté. Pendant ce temps-là, son ami Enak Gavaggio (alias Rancho) s'essayait aussi à l'alpinisme, mais sur les pentes du Manaslu (8163 m).