Une inclinaison moyenne de 50° sur 500 mètres de descente, chute interdite sinon fatale. C’est le sympathique programme qui attends ceux qui souhaitent skier la face sud de l’Aiguille du Moine dans le Mont-Blanc, et c’est ce qu’ont fait Aurel Lardy, Jules Socié et Damien Arnaud mercredi 31 janvier.
37 ans plus tard
En 1987, Jean-Marc Boivin fut le premier skieur à se lancer dans cette descente que d’aucun considérerait comme légèrement kamikaze. A tel point qu’il aura fallu attendre 2024 pour que l’exploit se réitère, c’est dire l’immensité de la performance du dijonnais à l’époque. Largué par hélicoptère au sommet de l’Aiguille du Moine, à 3 412 mètres d’altitude, il lui avait fallu trois heures pour dompter les 500 mètres de dénivelé, à 50° de pente en moyenne, qui séparent le sommet de sa base.
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« L’audace et la force de Jean-Marc Boivin forcent un immense respect »
Après avoir lui-même effectué la descente, Aurel Lardy mesure l’ampleur de la performance réalisée par leur aîné, 37 ans plus tôt : « L’audace et la force de Jean-Marc Boivin forcent un immense respect lorsque l’on sait qu’à l’époque, il a réalisé cette descente équipé de skis droits de 2m de long. » Malgré ça, l’exploit de leur prédécesseur n’enlève rien à l’engament et au courage dont on fait preuve les trois compères. D’autant plus lorsque l’on ajoute qu’ils n’ont pas usé de moyen de locomotion pour arriver sur la cime de l’Aiguille du Moine. En effet, ils y sont arrivés à la force de leurs propres bras, à crampons et piolets dans le plus pur style d’alpinisme. Sans oublier qu’il ne leur a fallu trois fois moins de temps pour effectuer la descente, et ceci dans des conditions de neige plutôt difficiles et gelées : « Nous avons eu des conditions sérieuses, pas ou très peu de dégèle dans cette face de quelques 500m de dénivelé et d’une inclinaison moyenne à 50 degrés. L’exposition est à son maximum sur toutes les orientations de la montagne jusqu’à être enfin sorti sur ce qui reste du glacier du Moine autour de 2800m. »