Le trail désigne un type de courses qui se pratique en pleine nature avec des parcours comprenant du dénivelé. Cette discipline récente gagne de plus en plus de popularité. Un engouement qui lui a permis d’être reconnu par la fédération internationale qui gère l’athlétisme, la World athletics, en 2015. Selon ses chiffres, le monde compte actuellement 20 millions de traileurs.
Le trail est particulièrement pratiqué dans les régions montagneuses, qui offrent une multitude de sentiers plus ou moins escarpés. Et la Maurienne ne fait pas exception.
« Nous allons vraiment partout »
Le bien nommé Maurienne trail est l’un des principaux clubs du département. Laure Pion est à sa tête depuis maintenant deux ans. « L’association a pour but de promouvoir le trail dans toute la Maurienne. J’insiste dessus, nous allons vraiment partout. » Le club compte aujourd’hui 30 membres qui s’entraînent entre deux et trois fois par semaine. « Nous courons les mardis et jeudis et parfois le samedi matin pour des sorties longues », détaille la présidente.
Mais pourquoi choisir le trail plutôt que la course sur route ? « C’est pour la beauté des paysages. Je choisis vraiment mes courses. Il faut que ce soit aérien. On est chanceux en Maurienne d’avoir ça à côté. » Mais peut-on profiter des paysages durant l’effort ? « Oui, je pense. L’esprit trail n’est pas si compétitif. On n’est pas l’œil sur la montre pour connaître son rythme. »
En 2023, les membres de Maurienne trail se sont alignés 245 fois au départ de 74 courses, en France mais aussi en Suisse, en Italie ou en Andorre. Depuis peu, le club a même réussi à trouver des sponsors. Le magasin Sport 2000 de Saint-Jean a ainsi fourni à prix réduit des maillots aux couleurs du club pour la nouvelle année.
« Je ne vais pas en vacances, mon budget passe dans les courses »
De l’équipement bienvenu quand on sait que le trail est avant une passion. « Je ne vais pas en vacances, mon budget passe dans les courses. » En effet, celles-ci sont généralement payantes, quand on peut y participer. Avec l’essor du trail, le nombre de participants a augmenté. Dans un souci de préservation des lieux de courses, les organisateurs limitent le nombre de concurrents et tirent au sort quand les demandes sont trop nombreuses. « Pour le trail du Mont-Blanc nous n’avons été tirés au sort que pour le 40 kilomètres, mais pas pour le 80 ou le 12. »
Une volonté de préserver la nature qui est au cœur même de la discipline selon Laure Pion. « On ne peut pas être traileur et ne pas respecter l’environnement, ce n’est pas possible. »
Pour ses entraînements, le club utilise à chaque fois le covoiturage. L’hiver est la période creuse pour le trail, même si des courses sur neige existent. La saison reprend plutôt vers avril. Mais si vous avez envie de vous mettre au trail dès maintenant Laure Pion à un conseil pour vous. « Il faut mieux commencer en solo pour se tester sur un terrain meuble. Les vignes de la Combe sont un bon endroit pour débuter. »
Article issu du Dauphiné Libéré
