Le sujet a déjà fait couler beaucoup d’encre et a de nouveau fait débat. Lors de la séance du conseil départemental, vendredi 22 mars, les conseillers départementaux devaient prendre acte du rapport de la chambre régionale des comptes concernant la gestion de Savoie stations ingénierie touristique, opérateur du Département. Rapport qui formule trois recommandations, dont la nécessité d’impulser “une stratégie d’adaptation des territoires aux enjeux du changement climatique”.
Si le vote de cette délibération n’a pas posé problème, l’opposition a tenu à intervenir. « La chambre régionale conclut que notre Département ne déploie aucune stratégie pour adapter le modèle du ski et du tourisme au réchauffement climatique, en préférant un mode d’intervention consistant à soutenir financièrement des projets plutôt qu’en donnant un cap avec des priorités d’action et une conduite de projet », a rappelé Gaëtan Pauchet. « Elle n’omet pas ce que le Département fait : diagnostic amorcé en 2010, réhabilitation de centres de vacances, tourisme jeune. Était-il alors nécessaire de rejeter en bloc son travail, comme le Département l’a fait dans la presse ? » Le chef de file de l’opposition a également souhaité plus de transparence sur l’action de Savoie stations ingénierie touristique et s’est inquiété de son efficacité.
Ce à quoi a longuement répondu la majorité. « Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de transparence de nos sociétés d’économie mixte, mais il nous faut un plan d’ensemble plutôt que du cas par cas », a reconnu le président Hervé Gaymard.
Une analyse qui laisse perplexe
Martine Berthet a pointé du doigt un problème sur la méthode et le choix des stations. Tout comme Vincent Rolland, étonné que la station de Courchevel soit au même niveau de vulnérabilité que Font d’Urle (Drôme).
« Il est fait, depuis très longtemps, un procès aux stations mais il ne faut pas oublier qu’en 2004, c’est grâce à l’argent de la neige qu’on a pu financer un plan tourisme de 80 millions d’euros. Dommage que ça ne ressorte pas du rapport. »
