« Serre Chevalier est la patrie du ski assis. » Jacques Fourniol ne tarit pas d’éloges pour la station de la vallée de la Guisane. Membre de l’association Sports et handicap en Briançonnais , il repart pour le Sud après une saison hivernale pleine de glisse sur le domaine skiable de Serre Chevalier.
Car, en même temps que la station a mis en veille ses remontées mécaniques, l’association a fermé ses deux chalets – à la Casse du Bœuf et Ratier – et remisé le matériel.
Depuis 2001
Sports et handicap en Briançonnais a été fondée en 2001. « Elle est en plein essor depuis 2005, avec la coprésidence de Corinne Parel-Hello », loue le chargé de communication de l’association. Celle-ci propose du matériel handiski en prêt à ses adhérents particuliers ou moniteurs de ski. « Ils sont une trentaine à être formés dans la vallée pour la pratique du ski assis, précise Jacques Fourniol. Et nous avons à disposition 29 équipements. »
L’importance de l’accueil sur les pistes
Surtout, cette vitalité, le membre de Sports et handicap en Briançonnais l’explique par la bienveillance de la station envers les skieurs en situation de handicap. « C’est certainement la station qui accueille le plus de personnes handicapées et dans les meilleures conditions, vante Jacques Fourniol. Le personnel des remontées, qui sont quasi toutes adaptées pour prendre des fauteuils, est très à l’écoute. » Jusque dans la politique tarifaire, puisque les forfaits sont gratuits pour les personnes ayant un taux d’invalidité supérieur à 80 %, à tarif réduit si le taux est inférieur. Les accompagnants bénéficient eux aussi d’un forfait réduit.
Des logements adaptés
« La station est aussi bien équipée en logements accessibles aux personnes handicapées », souligne Jacques Fourniol. Lui qui a appris en 2001 le ski assis à Chamonix, il ne peut désormais plus se passer de la station haut-alpine : « L’an passé, j’ai skié 70 fois, sourit-il. Le ski assis devient une sorte de drogue, comme pour tous les sports. »
Développer la saison estivale
Si la saison hivernale fait de Serre Chevalier une Mecque, la saison estivale mérite cependant d’être davantage développée. « On tend à développer nos activités d’été, en même temps que les appareils se développent, explique Jacques Fourniol. Mais ce sont des engins électriques qui permettent de se déplacer assis en montagne. Ce développement est donc freiné par le coût de l’équipement, mais également par les batteries, qui subissent la mise au garage une grande partie de l’année. »
