Si vous skiez ou randonnez dans ces zones, respectez la couvaison des gypaètes !

La période est sensible en montagne

Attention où vous mettez les pieds ou les skis. Attention également où vous volez en parapente. Selon Etienne Marlé, spécialiste du gypaète pour Asters, le Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie, « six à sept couples reproducteurs connus et suivis du département de la Haute-Savoie sont en pleine incubation ».

Plus qu’un acte malveillant qui est toujours possible, l’ornithologue craint les photographes amateurs ou professionnels, avides d’un cliché d’exception, dans une chasse photographique. « Ceux qui veulent à tout prix faire la bonne photo, ce n’est vraiment pas une bonne idée ». Les gypaètes ont besoin d’une tranquillité absolue, sous peine de constater un abandon de l’œuf ou du site de reproduction.

6 Zones de sensibilité majeure identifiées

Durant 55 jours, mâle et femelle se relaient au nid jusqu’à l’éclosion, qui a lieu habituellement au mois de mars. Le poussin, que l’on pourrait tenir dans une main, grandit au nid pendant quatre mois, jusqu’à son envol. Il pèse alors cinq à six kilos et mesure déjà 2,70 mètres d’envergure. Ce temps jusqu’aux beaux jours est donc crucial pour la survie des nouveau-nés.

Asters a identifié les Zones de sensibilité majeure (ZSM) à respecter dans plusieurs secteurs : les Aravis, le Bargy, Sixt-Fer à Cheval, Passy, Sallanches, Morzine. La cartographie est très précise. Ces éléments sont mis à la disposition du grand public sur internet.

Carte des ZSM sur www.gypaete-barbu.com

Pour l’instant, ces ZSM ne concernent pas encore le dernier couple repéré dans le département de la Haute-Savoie. Depuis un an, un mâle et une femelle ont été vus, évoluant entre le sud des Aravis, la Tournette et les Bauges. Régulièrement observé dans le secteur de Manigod, il ne s’est pas encore accouplé.

Ailleurs, Asters a délimité les périmètres concernés, par exemple si vous allez du côté du Mont Saxonnex en versant Nord et au Reposoir en versant sud. Pour les Aravis, de la Tête de Sallaz à la pointe d’Areu, ou encore du côté de Pierre Fendue sous la combe des Fours, pas moins de trois zones sont identifiées. Sur la commune de Sallanches, prudence aussi au-dessus du hameau de Luzier.

Dans la réserve de Sixt – Passy dans les Fiz au-dessus du lac d’Anterne, la zone est probablement plus difficile d’accès mais un secteur est également marqué. À Sixt-Fer-à-Cheval, les Rochers du Déchargeur sont aussi à éviter. Enfin à Morzine au niveau des Ardoisières au-dessus des Prodains, là encore, un couple de gypaète a besoin de tranquillité.

Article issu du Dauphiné Libéré

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