Ski de randonnée sur les pistes de nuit, c’est non !

Parce qu’il y a toujours des skieurs qui s’aventurent sur les pistes fermées, au risque de croiser les câbles des dameuses, la station de Chamrousse a, vendredi soir, renouvelé son opération de sensibilisation sur les dangers du ski de randonnée nocturne sur le domaine.

Encadrée par les hommes du poste de gendarmerie provisoire de Chamrousse, la brigade de Domène, et les policiers municipaux de la commune, cette opération au départ de Recoin a donc permis de « rappeler aux randonneurs nocturnes qu’ils s’exposent à des dangers potentiellement mortels en raison de la présence des engins de damage munis de treuils » et « que faire du ski la nuit pose de sérieux problèmes de sécurité, pas seulement pour eux mais aussi pour les conducteurs », insiste le brigadier Dorian Arengi. « Il n’y a pas un soir sans qu’on monte avec la boule au ventre », témoigne Pascal Gaidet, chef des dameurs. Toutefois, il admet en « croiser un peu moins ».

Vendredi, la station de Chamrousse a organisé une opération de sensibilisation en partenariat avec la gendarmerie, la police municipale, les services des pistes pour alerter les skieurs de randonnée sur les dangers de pratiquer la nuit sur des pistes fermées.   Photo Le DL /Emmanuelle Duffeal
Vendredi, la station de Chamrousse a organisé une opération de sensibilisation en partenariat avec la gendarmerie, la police municipale, les services des pistes pour alerter les skieurs de randonnée sur les dangers de pratiquer la nuit sur des pistes fermées. Photo Le DL /Emmanuelle Duffeal

Attention aux câbles

La prévention et la sensibilisation commenceraient-elles à porter ses fruits ? Pas les soirs de pleine de lune, quand aucun nuage ne vient assombrir la voie lactée et donc le domaine skiable. « Ce soir (vendredi, NDLR) il y a du brouillard, on ne devrait pas trop en voir, mais hier (jeudi, NDLR) j’en ai pris cinq dans mon câble ! », note Pascal Gaidet.

« Les câbles de treuillages reliés aux engins peuvent être au sol et se tendre d’un coup d’un seul quand on évolue dans des pentes raides ou quand il y a du vent. Si un skieur passe à proximité à ce moment-là, ça peut être dramatique », insiste le chef des pisteurs. Personne dans le métier a oublié le cas de cette randonneuse aujourd’hui tétraplégique. Le 31 décembre 2019, au Collet d’Allevard, une jeune skieuse heurtait le câble d’une dameuse alors qu’elle skiait sur les pistes de la station plongée dans la nuit.

Vendredi soir, les gendarmes ont contrôlé un seul randonneur. Il évoluait en dehors des pistes dans la combe des Coqs. Expérimenté et très au fait de la réglementation, ce jeune skieur allemand a expliqué : « je connais les risques la nuit, je ne vais jamais sur les pistes à cause des câbles ».   Photo Le DL /Emmanuelle Duffeal
Vendredi soir, les gendarmes ont contrôlé un seul randonneur. Il évoluait en dehors des pistes dans la combe des Coqs. Expérimenté et très au fait de la réglementation, ce jeune skieur allemand a expliqué : « je connais les risques la nuit, je ne vais jamais sur les pistes à cause des câbles ». Photo Le DL /Emmanuelle Duffeal

Amende à 35€

« Jusque-là, seuls des incidents sans gravité se sont produits à Chamrousse, mais un jour, il y aura un drame » déplore le conducteur. Et cela malgré la présence « de panneaux lumineux d’information et des warnings jaunes clignotant installés sur les fronts de neige de Recoin et Roche-Béranger qui avertissent que chaque année, la commune prend un arrêté municipal, et qu’il est interdit d’emprunter les pistes entre 18 h et 8 h 30 » lui répond le gendarme Arengi.

Les contrevenants risquent une amende de 35 € pour « violation d’une interdiction ou manquement à une obligation édictée par un décret ou un arrêté de police pour assurer la tranquillité, la sécurité ou la salubrité publique ». Vendredi soir, les gendarmes ont contrôlé un seul randonneur. Il évoluait en dehors des pistes dans la combe des Coqs. Expérimenté et très au fait de la réglementation, ce jeune skieur allemand a expliqué : « Je connais les risques la nuit, je ne vais jamais sur les pistes à cause des câbles ». Les gendarmes l’ont donc laissé repartir tout en lui indiquant qu’ils seraient moins compréhensifs s’ils venaient à le surprendre plus tard à la descente.

Depuis le début de la saison, les gendarmes du poste provisoire ont principalement contrôlé et verbalisé des randonneurs (une vingtaine) qui, la journée, débordent des deux itinéraires dédiés à la pratique. « Remonter les pistes, c’est comme si vous circuliez à contresens sur l’autoroute », insiste le brigadier Arengi.

Article issu du Dauphiné Libéré

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