Val Thorens parmi les premières stations de ski à ouvrir : quels sont les enjeux ?

Comme tous les ans en Savoie, c’est Val Thorens, qui va ouvrir la saison de ski alpin le 25 novembre prochain. Vincent Lalanne, le directeur de l’office de tourisme de la station, explique les multiples enjeux de cette échéance.

Pourquoi voit-on chaque année une surenchère sur la date d’ouverture des stations ?

« C’est vrai que tout le monde voudrait ouvrir la saison de ski alpin le 15 août, mais encore faut-il pouvoir le faire (rires). Plus sérieusement, toute une série d’enjeux entrent en ligne de compte et chacun fait comme il le veut. Pour ce qui nous concerne, c’est un véritable projet pour toute la station d’avoir l’une des plus longues saisons d’Europe et tous les acteurs sont mobilisés dans ce sens. »

Vincent Lalanne. Photo Le DL/Thierry Guillot
Vincent Lalanne. Photo Le DL/Thierry Guillot

Comment choisit-on la date fatidique ?

« Lors de réunions où l’on met en perspective toute une série de paramètres : les conditions prévisionnelles d’enneigement, les travaux, l’événementiel très riche du début de saison et les retours des opérateurs de tourisme. On sait que statistiquement, à partir d’une certaine date, on sera OK et l’on peut inviter le grand public à nous rejoindre. Et chez nous, la formule est rodée : le 15 septembre, jour de lancement des réservations, nous avons enregistré une centaine de demandes pour La Grande Première, notre week-end de lancement, traditionnellement rythmé par les tests de skis et les animations. »

L’enjeu est aussi médiatique…

« Évidemment, les médias sont friands de ces premières images de neige. Beaucoup de stations essaient de nous emboîter le pas et c’est bien normal. Pour notre part, c’est une stratégie établie d’occuper le terrain sur les ailes de saison et les gens savent qu’ils peuvent nous faire confiance : dès le premier jour, ce sont 400 à 1 000 professionnels qui seront là pour accueillir 10 000 à 12 000 skieurs et snowboardeurs. »

Comment se compose cette clientèle de l’ouverture ?

« Originellement, nous avons beaucoup de Rhônalpins bien entendu, mais au fil des années le spectre s’est élargi à tous les fans de ski qui ont les spatules qui démangent dès le mois d’octobre ! C’est ainsi que nous avons des visiteurs de la France entière, mais aussi de Belgique et du Royaume-Uni. Les grands appartements partent en premier, c’est aussi un marqueur d’une envie de se retrouver entre amis dans l’ambiance ‘‘sport et fête’’ de Val Thorens. »

Val Thorens possède une véritable expertise pour la neige de culture, n’est-ce pas un argument délicat à manier à l’heure du ski bashing ?

« On essaie de ne pas rentrer dans la polémique. D’un côté nous avons des clients de tous les spectres sociaux qui veulent faire du ski et participent à l’économie de la montagne, de l’autre nous n’avons pas attendu qu’on nous explique qu’il fallait faire attention à nos ressources. Les gens de Val Thorens sont des Savoyards, je peux vous dire qu’ils savent compter : la neige de culture, on l’utilise ni trop, ni trop peu, en complément de ce que peut recevoir la plus haute station d’Europe. »

Quelles sont les perspectives pour la clientèle internationale ?

« C’est un point d’attention. Nous sommes plutôt en avance sur les réservations : on peut l’expliquer par le déficit de neige enregistré l’an dernier en Europe, les gens voulant se tourner vers des ‘‘valeurs sûres’’ en la matière. Mais les tensions internationales ne sont jamais bonnes pour le tourisme et avec une clientèle composée à 70 % d’étrangers sur la saison, la succession de crises géopolitiques que nous traversons est un sujet d’inquiétude, comme pour toutes les grandes stations de Tarentaise. »

Comment réagissez-vous à la disparition du Train des neiges ?

« Ce n’est pas seulement la question du Train des neiges, qui était spécialement affrété par la Compagnie des Alpes , mais aussi celui de la desserte Eurostar : désormais, les Anglais doivent se rendre à Lille dans un premier temps avant de prendre le Thalys, ou prendre la voiture, ou l’avion. Il est déplorable que les décideurs ne parviennent pas à maintenir cette solution ‘‘bas carbone’’ et il est dommage que nous ne soyons pas parvenus à conserver notre avance sur cet enjeu stratégique. »

Article issu du Dauphiné Libéré

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