Nos plus beaux villages : Arêches-Beaufort, le poumon préservé du Beaufortain

D’un côté Beaufort-sur-Doron, le bourg, la commune administrative. De l’autre Arêches, ancien hameau devenu village. Comme indissociables, ils forment la station d’Arêches-Beaufort. Leur différence ? « L’altitude, sourit le maire de Beaufort, Christian Frison-Roche. Arêches s’est développé avec l’exploitation des mines (cuivre argentifère, fer, ardoise, gypse, charbon). Avant, il y avait une “guéguerre” entre les deux, mais c’est fini tout ça. »
Depuis Beaufort, il faut cinq kilomètres pour se rendre à Arêches. Un simple coup d’œil suffit pour se rendre compte que l’appellation de “pays aux mille chalets” n’est pas usurpée. Il y en a partout ou presque. Toujours avec cette même architecture : un soubassement en pierre et une partie supérieure en bois. En se baladant dans les ruelles, c’est toute l’histoire de ce village qui ressurgit.

C’est à la fin des années 1800 que le tourisme d’été a fait son apparition. Il a été accompagné de la construction des premiers hôtels. Pour le ski, il faudra attendre le début des années 1900. Mais c’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que la station va réellement se développer, avec la mise en service des premières remontées mécaniques, en 1947.

Photo le DL / Sylvain Muscio
Photo le DL / Sylvain Muscio
Un village, un fromage

C’est l’un des meilleurs ambassadeurs d’Arêches-Beaufort. « C’est pour ça qu’on est beaux et forts », s’amuse le maire, Christian Frison-Roche. Le beaufort fait la fierté de tout un territoire, de tout un massif. En soixante ans, celui qu’on appelait le gruyère de Beaufort est devenu le prince des gruyères. Il s’est fait une réputation, conforté par une AOP (appellation d’origine protégée) obtenue en 1968.

Cette année, la coopérative laitière du Beaufortain fête ses 60 ans (au total, elle a produit près d’un million de meules !). Avec 25 % de la production à elle seule, 123 exploitations et 125 producteurs, il s’agit de la plus importante de la zone beaufort. Cette “entreprise” qui appartient aux agriculteurs est aussi le plus gros employeur de la commune.
Labellisée site remarquable du goût, Beaufort-sur-Doron, en déclinant sa spécialité, a aussi su faire ses preuves en termes de gastronomie.

« Le petit Tyrol savoyard »

À l’époque, les comparaisons ne manquaient pas. « On nous mesurait à Kitzbühel (petite ville des Alpes à l’ouest de l’Autriche, NDLR) et on disait que l’on était le petit Tyrol savoyard », se rappelle Christian Frison-Roche, élu à la tête de la mairie en 2020. La progression sera bien différente de la station autrichienne. Ici, dans ce territoire du Beaufortain, on a voulu préserver cette authenticité. C’est pourquoi la commune est restée propriétaire de ses douze remontées mécaniques. Mais avec ses 50 kilomètres de pistes de ski alpin et 35 kilomètres de ski de fond, qui serpentent au milieu des forêts et passent le long des chalets d’altitude, le charme est total.

Photo le DL / Sylvain Muscio
Photo le DL / Sylvain Muscio

Écrin niché entre 700 et 2 300 mètres d’altitude, la station d’Arêches-Beaufort sait qu’elle ne joue pas dans la même catégorie que certaines voisines de la Tarentaise. « On ne cherche pas un tourisme de masse, on veut proposer de la qualité et non de la surfréquentation », ajoute le maire. Une manière de préserver une autre partie de son histoire : l’agriculture. « Avec le tourisme, ce sont nos deux poumons », assure-t-il.

Avec 15 000 hectares (dont un tiers de forêts et un tiers d’alpage), la commune propose un vaste terrain de jeu pour les 80 exploitations agricoles. À Arêches-Beaufort, on en est fier. Il n’est surtout pas question de la reléguer au second plan. Elle participe au décor de carte postale. « On a un parc naturellement naturel », résume Frédéric Blanc-Mappaz, directeur de l’office de tourisme. Un bonheur partagé par tous les amateurs de sports extérieurs (escalade, trail, VTT, via ferrata…). Avec un peu de chance, et à partir d’une certaine altitude (1 500 mètres environ), si le ciel est dégagé, c’est le mont Blanc qui peut-être aperçu en toile de fond.

Entre authenticité et traditions, les 2 154 habitants permanents profitent d’un cadre de vie qu’ils n’échangeraient pour rien au monde. De génération en génération, l’attachement reste le même. On comprend aisément pourquoi.

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