La Vallée blanche dans le Mont-Blanc : un terrain de jeu infini

Elle n’a pratiquement jamais la même allure. La Vallée blanche vit au gré des vents, des chutes de neige et des mouvements des glaciers. À 3 500 mètres d’altitude, aucun engin n’est là pour sculpter une trace.

Poudreuse, traffole, neige croûtée ou damée : la nature impose ses conditions et oblige tout prétendant à évaluer en amont son niveau de ski et à considérer les risques du milieu glaciaire.

« On est amenés à évoluer sur des ponts de neige particulièrement fragiles »

Séracs et crevasses ne sont pas des légendes. Ces formations de glace, qui parsèment la quinzaine de kilomètres de descente à ski, fascinent autant qu’il faut les craindre. « En début et en fin de saison on est amenés à évoluer sur des ponts de neige particulièrement fragiles, il faut l’avoir en tête », rappelle le guide de haute montagne Vivian Bruchez.

Quel que soit le parcours emprunté pour traverser le massif du Mont-Blanc sur pratiquement 2 000 mètres de dénivelé, le risque est là sous les semelles des skis, dès l’arête de l’aiguille du Midi descendue à l’aide des crampons, pour parfois une première expérience d’alpinisme.

Un mélange de choix et d’opportunités

La suite est un mélange de choix et d’opportunités, au gré des ambitions et des capacités, pour aller chatouiller les pieds de faces emblématiques : arête des Cosmiques, mont Blanc du Tacul, aiguille du Plan.

Au moins six itinéraires différents existent à travers le glacier du Géant : la classique, la variante du Rognon, la vraie vallée avant le Rognon, le petit envers, le moyen envers et le grand envers. Tous les chemins mènent à la télécabine du Montenvers, comme d’autres mènent à Rome. Mais sortir des sentiers battus de la classique nécessite a minima une bonne connaissance de la haute montagne, ou l’engagement d’un guide.

Photo Le DL/Baptiste Savignac
Photo Le DL/Baptiste Savignac

Ne pas oublier de contempler le mont Blanc

Avec un professionnel, d’autres options pourront s’ouvrir, pour peu que l’on supporte le manque d’air avec la haute altitude. « On peut faire le tour du propriétaire », commente Vivian Bruchez. Le ski se transforme en randonnée, pour remonter à l’aide de peaux de phoque côté italien vers le Skyway et admirer le Grand Capucin, la Tour Ronde, La dent du Géant.

L’effort ne doit pas faire oublier de se retourner pour contempler au-dessus de la combe Maudite le majestueux mont Blanc et ses 4 805,59 mètres.

Ces 500 mètres de dénivelé positifs ouvrent d’autres itinéraires de descente, de la combe de la Vierge à la Vallée noire, les possibilités sont encore immenses. Le terrain de jeu semble infini pour choisir son angle et son point de vue, afin de contempler l’aiguille Verte, les Grandes Jorasses ou encore les Droites.

La pratique du grand ski sur de vastes étendues contraste avec un passage obligé, sorte d’entonnoir naturel, la salle à manger. Pique-nique interdit sous peine de danger grave et imminent. Les séracs ne préviennent pas de leur chute. Il faut en ces lieux ne pas traîner, pour se mettre rapidement sur le plat de la Mer de glace, dont le schuss sonnera la fin de l’aventure d’un jour. Et si l’on remontait demain ? Il y a tellement de passages à explorer.

Article issu du Dauphiné Libéré

PARTAGER
Découvrez nos lectures liées
Restez informé, suivez le meilleur de la montagne sur vos réseaux sociaux
Réserver vos séjours :
hébergements, cours de ski, forfaits, matériel...

Dernières actus

Nos tops stations
  • Avoriaz
  • Chamonix
  • Courchevel 1850
  • Flaine
  • Font-Romeu
  • L'Alpe d'Huez
  • La Bresse
  • La Plagne
  • Le Lioran
  • Les 2 Alpes
  • Les Menuires
  • Montgenèvre
  • Orcieres Merlette
  • Peyresourde
  • Risoul 1850
  • Saint-Lary-Soulan
  • Tignes Val Claret
  • Val Thorens
  • Villard-de-Lans
Les stations par région
  • Alpes (134)
  • Massif central (4)
  • Pyrénées (21)
  • Jura (6)
  • Vosges (4)
  • Corse (1)
Suivant
Adultes18 ans et +
Enfantsde 0 à 17 ans
1er enfant
2ème enfant
3ème enfant
4ème enfant
5ème enfant
6ème enfant
7ème enfant
8ème enfant
9ème enfant