Le Rocher du vent : découvrez une vue vertigineuse sur le barrage de Roselend

Des forêts denses de sapins ou d’épicéas, aux sculptures minérales des sommets, en passant par les alpages à l’abondante floraison. Dans les Alpes françaises, le massif du Beaufortain n’est certainement pas le plus renommé. Et pourtant, il regorge de petits trésors, de lieux au charme naturel, qui composent un tableau séduisant.

Parmi eux, le barrage de Roselend, le quatrième plus haut de France, est le plus emblématique. Chaque année, il attire des milliers de visiteurs. Alors pour admirer, un peu plus sa splendeur, prendre de la hauteur est une nécessité.

Une randonnée de près de 6 kilomètres aller-retour

Au loin, cette montagne à la crête plate semble l’endroit idéal. Il s’agit du Rocher du vent. Pour s’y rendre en voiture, que ce soit depuis Beaufort ou Bourg-Saint-Maurice, il faut emprunter les routes du Cormet de Roselend. Et c’est au niveau du parking du Plan de la Lai, à 1 817 mètres d’altitude, qu’il faut se garer avant d’enfiler ses chaussures de marche. Au programme : une randonnée de près de 6 kilomètres aller-retour avec 500 mètres de dénivelé positif.

Arrivé au carrefour des sentiers, il suffit de lever la tête pour découvrir le point d’arrivée. Dès les premiers hectomètres, jusqu’à La Platte, un chemin caillouteux propose une inclinaison déjà significative. Une simple mise en bouche. Car c’est ensuite une pente raide et abrupte qui se dresse devant nous. Regarder où l’on met les pieds et bien lever les genoux est obligatoire pour éviter de trébucher avec un rocher ou de marcher dans une bouse de vache (même s’il paraît que ça porte chance !). En effet, au milieu des alpages, un troupeau d’une vingtaine de Tarines a pris possession des lieux. La présence de randonneurs ne semble pas perturber leur quiétude. Il faut dire que le cadre est reposant et que les montagnes aux alentours affichent une tranquillité certaine.

Une fois arrivé à la Lauze (2 165 mètres), le but est proche mais un petit détour par « le tunnel » s’impose. Ce vestige du projet de la route des Grandes Alpes reliant Évian (Haute-Savoie) à Menton (Alpes-Maritimes) a été creusé dans la falaise en 1936 par des réfugiés politiques espagnols fuyant le franquisme, enrôlés sur ce chantier finalement laissé à l’abandon.

Le mont Blanc perce à travers les nuages

S’engager avec une lampe est recommandé, tout comme de baisser la tête quand la hauteur n’excède pas 1 m 70. Après 200 mètres de marche dans l’obscurité, le barrage de Roselend apparaît. Un premier aperçu. Nous décidons de revenir sur nos pas pour effectuer les 700 derniers mètres avant d’atteindre notre objectif final.

Une quinzaine de minutes plus tard, nous y voilà, perchés à 2 311 mètres. Difficile de savoir où donner de la tête : d’un côté le mont Blanc perce à travers les nuages, de l’autre, le barrage de la Gittaz surgit en contrebas. Mais pour atteindre le clou du spectacle, dix minutes de marche sont à ajouter sur la feuille de route, en empruntant la partie sommitale, coupée en deux par une gorge étroite et rocheuse. Un véritable canyon. À son extrémité un petit belvédère se présente à nous. La vue sur le barrage de Roselend, d’un bleu envoûtant, est plongeante et vertigineuse. Autour, l’herbe bien verte du Beaufortain s’étale à perte de vue. Le Rocher du vent, à la forme si particulière, semble avoir été sculpté par les rafales des tempêtes hivernales. Comme son nom l’indique, et même en cette journée d’août ensoleillée, se vêtir d’un coupe-vent n’est pas de trop.

Une via ferrata à découvrir

Le Rocher du vent, c’est aussi un parcours de via ferrata, un des plus beaux des Alpes, avec un panorama spectaculaire.

Depuis le parking, il faut compter près de 45 minutes pour rejoindre le départ, à 2 050 mètres d’altitude. Le parcours, long de 850 mètres (pour un dénivelé positif de 310 mètres), est décomposé en quatre tronçons, sans difficulté technique ou physique. Le câble et les échelons facilitent l’ascension jusqu’au sommet du Rocher du Vent. À partir de là, une descente ponctuée de surprises s’ouvre : canyon, crêtes, pont népalais (19 mètres de long et 35 mètres au-dessus du vide), tunnel… Classée AD (assez difficile), cette via ferrata (4 heures pour effectuer la boucle) est facilitée par beaucoup de marches et poignées métalliques pour tout public motivé, n’ayant pas peur du vide !

Après quasiment deux heures de montée, il est temps de redescendre, en utilisant le même sentier. Rien n’a changé. Les marmottes alertent la colonie de la présence des randonneurs. Les Tarines profitent du retour du beau temps. Les fleurs aux multiples couleurs apportent une certaine harmonie aux alpages. Enfin, de retour en bas, certains se laisseront par une petite trempette dans une rivière où l’eau ne dépasse pas les 10°C. D’autres se rendront directement au chalet du Berger ou au refuge du Plan de la Lai pour s’hydrater et se restaurer. Avec en face, en levant un peu la tête, le Rocher du vent.

Article issu du Dauphiné Libéré

PARTAGER
Découvrez nos lectures liées
Restez informé, suivez le meilleur de la montagne sur vos réseaux sociaux
Réserver vos séjours :
hébergements, cours de ski, forfaits, matériel...

Dernières actus

Nos tops stations
  • Avoriaz
  • Chamonix
  • Courchevel 1850
  • Flaine
  • Font-Romeu
  • L'Alpe d'Huez
  • La Bresse
  • La Plagne
  • Le Lioran
  • Les 2 Alpes
  • Les Menuires
  • Montgenèvre
  • Orcieres Merlette
  • Peyresourde
  • Risoul 1850
  • Saint-Lary-Soulan
  • Tignes Val Claret
  • Val Thorens
  • Villard-de-Lans
Les stations par région
  • Alpes (134)
  • Massif central (4)
  • Pyrénées (21)
  • Jura (6)
  • Vosges (4)
  • Corse (1)
Suivant
Adultes18 ans et +
Enfantsde 0 à 17 ans
1er enfant
2ème enfant
3ème enfant
4ème enfant
5ème enfant
6ème enfant
7ème enfant
8ème enfant
9ème enfant