Voici un Top 10 pour les grimpeurs les plus costauds. Nous avons établi la liste des routes les plus hautes de France accessibles à vélo. Pour cela, nous avons fait le tour des Alpes et des Pyrénées pour y trouver des grands cols routiers qui assurent la liaison entre deux vallées. Mais pas seulement, nous avons également exploré des faux cols, des montées avec un seul versant goudronné comme le col du Sabot en Isère, et des ascensions réservés aux cyclistes, la plus célèbre étant le col de la Loze.
Avec un sommet à 2304 mètres d’altitude, le col de la Loze que l’on retrouvera en juillet prochain sur le Tour de France échoue à l’entrée de notre Top 10. Pour y figurer, il faut dépasser les 2326 mètres. De la très haute montagne ! Évidemment à cette altitude, la neige est encore présente une grande partie du printemps et même parfois jusqu’au début de l’été. Avant de vous lancer à l’assaut d’une de ces folles montées, pensez à vérifier si le col est bien rouvert à la circulation.
1. La Cime de la Bonette, 2802 mètres
Le col de la Bonette, au cœur du parc national du Mercantour, est célèbre pour son anneau routier autour de la Cime de la Bonette qui culmine à 2 802 m – la plus haute route asphaltée d’Europe. La montée est longue, austère, et passe de forêts à des paysages désertiques et minéraux. La dernière rampe, terriblement pentue, mène à un panorama saisissant sur les Alpes du Sud. Ce col, plus qu’une ascension, est un voyage dans une autre dimension.
Versant nord
- Distance : 23,2 km
- Départ : Jausiers
- Dénivelé positif : 1588 mètres
- Pourcentage moyen : 7%
Versant sud
- Distance : 25,4 km
- Départ : Saint-Étienne-de-Tinée
- Dénivelé positif : 1658 mètres
- Pourcentage moyen : 6,5%
2. Le col de l’Iseran, 2770 mètres
Le col de l’Iseran est le plus long col des Alpes. Niché au cœur du parc national de la Vanoise, il relie les vallées de la Tarentaise et de la Maurienne par une route époustouflante. Célèbre pour ses paysages de haute montagne – glaciers, alpages et vallées suspendues –, il impose une montée longue (plus de 46 km depuis Bourg-Saint-Maurice) mais aux pentes relativement régulières. Son isolement et son altitude en font une ascension hors normes, réservée aux cyclistes bien préparés.
Versant sud
- Distance : 32,3 km
- Départ : Lanslebourg-Mont-Cenis
- Dénivelé positif : 1454 mètres
- Pourcentage moyen : 5%
Versant nord
- Distance : 46,6 km
- Départ : Bourg-Saint-Maurice
- Dénivelé positif : 2034 mètres
- Pourcentage moyen : 5%
3. Le col Agnel, 2744 mètres
À la frontière franco-italienne, le col Agnel offre une des ascensions les plus sauvages des Alpes. Moins connu que d’autres géants, il séduit par son authenticité et son isolement. L’approche depuis la vallée du Guil est exigeante, avec des passages à plus de 10 %. Au sommet, la vue sur le massif du Viso est spectaculaire. Malgré son altitude impressionnante, ce col est relativement peu fréquenté, renforçant l’impression de s’aventurer dans un sanctuaire naturel.
Versant français
- Distance : 45,5 km
- Départ : Château-Ville-Vieille
- Dénivelé positif : 1942 mètres
- Pourcentage moyen : 5%
4. Le col du Galibier, 2642 mètres
Icône du cyclisme mondial, le Galibier est une légende du Tour de France. Reliant Saint-Michel-de-Maurienne à Briançon via le col du Télégraphe, il offre une montée exigeante de plus de 30 kilomètres. Après la traversée du tunnel du Télégraphe, l’ascension devient plus rude et l’air plus frais. Les derniers kilomètres sont spectaculaires, avec des vues plongeantes sur la Meije et des lacets mythiques. Le Galibier est une étape incontournable pour tout cycliste passionné.
Versant nord
- Distance : 18,2 km
- Départ : Valloire
- Dénivelé positif : 1239 mètres
- Pourcentage moyen : 7%
Versant sud
- Distance : 8,6 km
- Départ : Col du Lautaret
- Dénivelé positif : 585 mètres
- Pourcentage moyen : 7%
5. Le col de la Moutière, 2454 mètres
Moins connu que son voisin la Bonette, le col de la Moutière est une pépite sauvage. L’ascension, moins roulante et plus rustique, emprunte une route étroite, souvent dégradée, qui renforce le sentiment d’aventure. Depuis Saint-Dalmas-le-Selvage, l’effort est rude, mais la tranquillité absolue des lieux récompense les grimpeurs. Là-haut, les paysages de haute montagne, entre pelouses alpines et sommets de schiste noir, offrent une ambiance quasi mystique.
Versant sud
- Distance : 18,4 km
- Départ : Saint-Étienne-de-Tinée
- Dénivelé positif : 1300 mètres
- Pourcentage moyen : 7%
- Les versants nord et ouest ne sont accessibles qu’en VTT.
Un col de très haute montagne mais en dehors de notre classement. Pas parce qu'il se trouve dans les Pyrénées mais parce que son sommet à 2408 mètres d'altitude se situe quelques kilomètres après la frontière franco-andorrane.
Le Port d’Envalira est le plus haut col routier des Pyrénées. Son ascension est longue et régulière, mais l'altitude et l'exposition au vent la rendent difficile. Contrairement aux cols alpins, l’Envalira est bordé de stations de ski et de complexes touristiques. Il reste un passage obligé pour relier la France à l’Andorre tout en profitant de superbes panoramas sur les montagnes pyrénéennes.
6. Le col de Granon, 2404 mètres
Moins connu du grand public, le col de Granon est pourtant l’un des plus redoutables. La montée depuis Saint-Chaffrey est courte (12,7 km) mais impitoyable avec des pentes souvent supérieures à 9 %. La vue sur le massif des Écrins et la vallée de Serre-Chevalier est absolument somptueuse. Il a marqué l’histoire récente du Tour de France, notamment en 2022, lors d’une étape décisive.
Versant sud
- Distance : 12,7 km
- Départ : Saint-Chaffrey
- Dénivelé positif : 1072 mètres
- Pourcentage moyen : 9%
7. Le col de Tougnète, 2403 mètres
Le col de Tougnète, inauguré en 2022 dans le massif de la Vanoise, relie Les Menuires (1 850 m) au sommet à 2 403 m via une piste cyclable de 6,7 km réservée aux vélos. Avec une pente moyenne de 9,4 % et des passages atteignant 22 %, cette ascension exigeante offre un panorama spectaculaire sur les glaciers de la Vanoise et le col de la Loze. Il attire déjà les cyclistes en quête de défis alpins inédits.
Versant sud
- Distance : 8,35 km
- Départ : Les Menuires
- Dénivelé positif : 699 mètres
- Pourcentage moyen : 8,5%
8. Le Plan du Lac, 2369 mètres
La route menant au refuge du Plan du Lac depuis Termignon traverse des paysages alpins magnifiques. L’ascension est moins connue mais offre un cadre sauvage au cœur du parc national de la Vanoise. Moins éprouvante que les grands cols, elle reste un défi en raison de son altitude et de l’environnement montagnard spectaculaire.
Versant sud
- Distance : 15,1 km
- Départ : Termignon
- Dénivelé positif : 1101 mètres
- Pourcentage moyen : 7,5%
Versant nord
- Distance : 5,1 km
- Départ : Vallon de la Rocheure
- Dénivelé positif : 353 mètres
- Pourcentage moyen : 7%
9. Le col d’Izoard, 2360 mètres
Le col d’Izoard est un monument du cyclisme français. Sa montée est rythmée par les paysages lunaires de la « Casse Déserte », un chaos rocheux unique au monde. L’ascension depuis Guillestre via les gorges du Guil est magnifique mais exigeante. Alternant forêts, alpages et zones désertiques, l’Izoard est aussi connu pour ses hommages aux légendes du Tour comme Louison Bobet et Fausto Coppi.
Versant sud
- Distance : 34,5 km
- Départ : Château-Ville-Vielle
- Dénivelé positif : 1549 mètres
- Pourcentage moyen : 5%
Versant nord
- Distance : 19,2 km
- Départ : Briançon
- Dénivelé positif : 1170 mètres
- Pourcentage moyen : 6,5%
10. Le col de la Lombarde, 2350 mètres
Frontière entre Isola (France) et Vinadio (Italie), le col de la Lombarde propose une ascension exigeante, notamment par son versant français avec ses rampes sévères. Le parcours est spectaculaire, offrant des vues sur la vallée de la Tinée et les montagnes sauvages du Mercantour. Moins célèbre que ses voisins, il est pourtant l’un des plus beaux cols transfrontaliers des Alpes du Sud.
Versant français
- Distance : 20,5 km
- Départ : Isola
- Dénivelé positif : 1488 mètres
- Pourcentage moyen : 7,5%