Dans les Alpes, l’héritage des Jeux olympiques de 1924 (Chamonix), 1968 (Grenoble) et 1992 (Albertville) est encore bien vivace. Par les infrastructures qu’on retrouve dans les stations environnantes, les souvenirs de tous ceux qui ont assisté au spectacle, mais aussi grâce aux pistes désormais légendaires qui ont accueilli les champions et leurs médailles. Des pistes de difficulté variable sur lesquelles on peut encore skier, plusieurs décennies après.
A Chamonix, on va fêter un siècle de JO
En 1924, les premiers Jeux Olympiques hivernaux sortent de la neige, et c’est Chamonix qui est désignée pour accueillir cette épreuve qu’on intitule alors Semaine internationale des sports d’hiver. Le ski alpin ne fait pas partie des épreuves retenues, au contraire du hockey-sur-glace ou encore du patinage artistique.
Pour ce qui est du ski, c’est en ski nordique que ça se passe. Plusieurs épreuves comme le grand fond (50 km), le fond (18 km), le saut ou encore la patrouille (l’ancêtre du biathlon) sont au programme.
A Chamrousse, deux pistes pour imiter Jean-Claude Killy
En 1968, la grande star du ski alpin mondiale s’appelle Jean-Claude Killy. Le champion de Val d’Isère emporte tout sur son passage et réalise un Grand Chelem inoubliable, raflant trois médailles d’or, sur les pentes de Chamrousse. La station iséroise est en effet la seule à avoir accueilli la totalité des épreuves de ski alpin lors des Jeux olympiques de 1968, sur les pistes de Chamrousse 1650 – Recoin (descente dames et slaloms) et Casserousse pour la descente hommes.
Aujourd’hui, Casserousse, qui a été plusieurs modifié, est un enchaînement de piste noire et rouge et s’appelle la Piste Olympique Hommes. La piste Olympique Dames, quant à elle, est une rouge qui permet de descendre sur la station en une traite depuis le sommet de la Croix de Chamrousse. Si vous préférez la voir depuis son sommet, il est possible de la survoler grâce à la nouvelle tyrolienne de la station, la plus longue du monde sur pylône.
Val d’Isère, Les Menuires, Tignes et Méribel se partagent 1992
En 1992, les Jeux olympiques découvrent la Tarentaise et notamment Albertville. Mais c’est dans les stations environnantes que les skieurs ont rendez-vous. A Méribel, c’est sur la piste noire La Face (en haut du télésiège Olympic) que les épreuves féminines se déroulent. De l’autre côté des 3 Vallées, les slalomeurs avaient rendez-vous aux Menuires, sur le stade de slalom où il est encore possible de faire quelques virages de nos jours.
Plus loin encore dans la vallée de la Tarentaise, Tignes peut se targuer d’avoir été le théâtre des exploits d’Edgar Grospiron, spécialiste du ski de bosses. Pour les adeptes de la pente, c’est à Val d’Isère que ça se passe, puisque c’est la Face de Bellevarde, sur laquelle il vaut mieux avoir des carres affûtées, qui a servi de support aux épreuves masculines de ski alpin, notamment en vitesse. C’est désormais une piste noire, qu’on conseille aux plus sportifs d’entre vous.
Non loin de là, le ski de vitesse (en mode kilomètres lancé) était en démonstration aux Arcs. Si la piste est restée en service quelques années après ça, il s’agit désormais d’un champ de bosses praticable en hors-piste.
Mais il n’y a pas que le ski alpin dans la vie. En 1968, c’est le plateau du Vercors qui a l’honneur de recevoir le ski nordique avec des épreuves notamment à Autrans, sans oublier le saut à Saint-Nizier-du-Moucherotte. En 1992, c’est du côté des Saisies que ça s’est passé. A La Plagne, en Savoie, les spectateurs ont assisté à l’épreuve de bobsleigh. Depuis, il est possible pour le grand public de vivre l’expérience, en mode course ou pas, selon les envies.