La plus jeune des stations tarines, Sainte-Foy-Tarentaise, a fêté ses trente ans en 2021. « Nous avons 65 % d’étrangers, dont 60 % de Britanniques. Ils sont notre clientèle principale », expose Delphine Counil, directrice de l’office de tourisme. « Jeune mais raisonnablement construite, Sainte-Foy-Tarentaise a su garder son identité architecturale et une ambiance chaleureuse », assure-t-elle.
Tous les acteurs du territoire (hébergeurs, restaurateurs, moniteurs de ski…) ont cette volonté d’accueillir les clients comme chez eux. « On n’est pas bling-bling, il y a une réelle vie de village, l’architecture traditionnelle enjoint à la proximité, et le melting-pot marche », se réjouit Delphine Counil. « Les Anglais ont souvent du nez pour dénicher les repères à poudreuse, les petits spots à “powpow” », s’amuse la directrice de l’office de tourisme.
« Nos clients viennent seulement pour skier »
Mais qui les a amenés à Sainte-Foy ? Première Neige, une agence de location de chalets avec services inclus qui a été créée en 2003 à Sainte-Foy par Fiona Harvey Jordan. L’Écossaise, qui avait commencé les saisons hivernales à Val d’Isère, a su attirer de nombreux clients britanniques à Sainte-Foy-Tarentaise. « Nous avons commencé avec deux appartements dans cette station très peu construite. Au départ, on a mis l’accent sur le domaine hors-piste pour attirer nos clients. Mais après, les familles britanniques sont vraiment tombées amoureuses de la station et ont commencé à acheter et devenir propriétaires », explique Fiona Harvey Jordan.
« Tous les chalets (22 désormais) sont proches des pistes, les visiteurs ont le sentiment d’être intégrés à la station, ils connaissent les commerçants. Tous les clients britanniques aiment que les commerces soient tenus par des commerçants locaux et français », estime la gestionnaire. « Et cela à la différence de Val d’Isère et Méribel, où beaucoup d’Anglais sont propriétaires d’entreprises », observe l’Écossaise. Une identité authentique qui plaît aux clients britanniques, estime Fiona. « Même si Sainte-Foy s’est beaucoup développée depuis les vingt dernières années, elle reste préservée. Elle n’a pas d’immenses immeubles et de boîtes de nuit. Nos clients viennent seulement pour skier. »
Article issu du Dauphiné Libéré