Sous son manteau blanc, la montagne peut dissimuler quelques surprises. Des lunettes hors de prix tombées du télésiège aux restes de pique-nique, quand les pentes se découvrent, il y a à boire et à manger. Au propre comme au figuré.
Christophe Auneau en sait quelque chose. « Une fois, j’ai retrouvé une ventouse dans un talus. Un autre, une raclette – fromage et charcuterie – périmée depuis 2 ans, mais encore emballée ! » raconte cet habitant du Revard.
Il travaille aux remontées mécaniques de la petite station des Bauges depuis deux saisons. Amoureux de la nature, il multiplie les opérations de nettoyage des pistes et des sentiers, été comme hiver.
« Beaucoup d’écharpes et de bonnets, et au moins 200 gants »
Entre les masques anti-Covid, les cartes de la station et les sacs plastiques, il lui est bien arrivé de dénicher quelques objets de valeur égarés par des skieurs distraits. Mais pas de quoi aller flamber au casino. « Un jour, j’ai trouvé une pièce de 2 € sous le télésiège des Ébats [le seul de la station, NDLR] », raconte le chasseur de déchets. C’est tout pour la monnaie.
Dans son top 3 des objets engloutis sous la neige, il y a plutôt de quoi s’habiller pour l’hiver. « Beaucoup d’écharpes et de bonnets, et au moins 200 gants en deux mois de saison », témoigne Christophe Auneau.
Il y a 2 ans, au détour d’une piste, il est bien tombé sur un bracelet et une bague sertie de petits diamants. Du moins, c’est ce qu’il croyait, jusqu’à ce qu’il les présente à sa dulcinée. « Elle a tout de suite vu que c’était des bijoux fantaisie… Mais c’était bien imité ! »
Des spots secrets
« Le plus bel objet que j’ai trouvé en dessous d’un télésiège, c’est un chauffe-mains qui marche très bien, et que j’ai gardé », enchaîne le Savoyard. « J’ai aussi retrouvé des lunettes de soleil dans leur étui, près d’un téléski. »
Pour lui, si trésor il y a, les dessous des télésièges restent les meilleurs spots à scruter. « C’est là où, si on fait tomber quelque chose, souvent, on ne peut pas retourner le chercher. » Des pentes escarpées et glissantes, difficiles d’accès, qui font le bonheur des randonneurs un brin observateurs. Mais pas leur fortune. À moins, peut-être, de viser les stations prisées des touristes fortunés.