Plus de peur que de mal
Le rendez-vous est fixé à l’heure du déjeuner pour immortaliser l’événement. Mais sur la piste bleue des Fontettes, des pisteurs font de grands gestes. En dessous, un brancard et des gens sur les côtés, ainsi qu’un hélicoptère qui rase la piste. La rencontre avec Guy Assemat est annulée, il vient de chuter et partir par les airs à l’hôpital de Gap. Après un scanner, choc à la tête oblige, plus de peur que de mal. Lui ne se souvient de rien : « On m’a enlevé les skis… On se fait remarquer comme on peut, à mon âge je n’en ai pas trop l’occasion », plaisante-t-il, regrettant seulement « d’avoir enquiquiné la famille avec ça ». Guy Assemat, qui ne manque pas d’esprit du tout, vient de Castelnau-le-Lez (Hérault). Il a exercé comme électromécanicien, rebobineur de moteurs électrique. « Ça n’existe presque plus », s’amuse-t-il.
Une passion tardive mais entraînante
Sa passion du ski, qu’il a transmise à toute sa famille, y compris à son épouse Andrée, a été somme toute tardive. Il a commencé ce sport à 50 ans, dans la station d’Autrans (Isère). « À l’époque, ça coûtait très cher de faire du ski. Vu le nombre d’enfants que j’ai, ça faisait beaucoup en forfait. »
Un « beau jour » d’été, en 87, la famille campe dans le Dévoluy. « Ça nous a plu, on est revenu », dit-il simplement. Il parcourt toutes les pistes en été, décide de les parcourir en hiver, et ils achètent un studio. Ils reviennent tous ans. En ski, il s’évalue « niveau 3 », descend les bleues, les rouges et les noires, même s’il a maintenant arrêté les deux dernières “catégories”. Pour ses 80 ans, la famille avait déjà mené le même séjour, relaté dans « le Dauphiné Libéré du 21 avril 2014 ». « Il n’y avait pas encore d’arrière-petits-enfants, sauf un dans l’emballage. »
Article issu du Dauphiné Libéré