Ils sont sept à s‘être réunis au lac des Oudins à Villargondran, à l’initiative de Vincent Leblond, co-créateur de l’association Savoie eau libre, en cette fin de mois de janvier. Celle-ci promeut la nage en eau libre en été comme en hiver. Alors que la nuit tombe, le lac n’est éclairé que par le projecteur apporté pour l’occasion et par une demi-lune. Un brasero est préparé pour se réchauffer avant la baignade mais surtout après. Une rapide prise de température annonce 1,5 degré en surface. « Elle doit donc être à -1 °C ou -2 °C au fond », estime Vincent Leblond.
Mais comment fait-on pour entrer dans une eau d’un lac où commence à apparaître une couche de glace ? « Chacun à sa petite méthode. Certains se jettent directement dans l’eau, d’autres préfèrent faire des petits exercices physiques avant », avance le spécialiste. Lui se baigne au moins cinq fois par semaine dans l’eau glacée. Il va d’ailleurs participer au premier championnat d’Europe de nage en eau glacé organisé par l’International ice swimming association (IISA) à Oradea en Roumanie, début février. L’Abertvillois s’est inscrit dans l’épreuve de 1 000 mètres. À ses côtés, Guillaume a lui déjà réalisé un “ice mile”, soit 1 609 mètres dans les montagnes de l’Atlas au Maroc l’année dernière. « Le plus dur c’est de se réchauffer après », assure-t-il.
« On se rend compte que c’est possible »
Les volontaires commencent à se mettre en maillot pendant que Vincent Leblond alimente une dernière fois le brasero. Cette fois-ci c’est la bonne. Personne ne recule. La baignade est courte, au bout de cinq minutes les premiers ressortent. Les courageux nageurs s’essuient le plus vite possible avant de renfiler leurs différentes couches de vêtements et se rapprocher le plus possible du feu. Certains ont prévu des thermos de boisson chaude. Tous tremblent à cause du choc thermique.
Mais pourquoi s’infliger ça ? « Ça booste », répond sans hésiter Vincent Leblond. « On pense qu’on n’y arrivera pas et on se rend compte que c’est possible. Et puis c’est une nouvelle discipline, on est un peu plus entre nous, entre copains. » Si vous souhaitez vous aussi tenter l’aventure, l’association Savoie eau libre organise régulièrement des invitations comme celle-ci.
Article issu du Dauphiné Libéré