Le Club alpin français Grenoble Isère, 150 ans d’exploration de la montagne

Des reliefs et des paysages différents, des sentiers très fréquentés et d’autres plus secrets… À Grenoble, les amoureux de la montagne le savent bien, ils ont sous la semelle un terrain de jeux riche et si vaste ! Autour d’eux, une immensité de massifs à découvrir : des Écrins aux pré-Alpes, en passant par Belledonne à l’est, le Vercors à l’ouest, la Chartreuse au nord. « L’Isère, c’est un territoire particulièrement varié, qui va des sommets à 4 000 mètres jusqu’à la plaine », résume Jean-Michel Decoud.

« C’est un lieu d’aventure »

Comme 4 000 autres, ce passionné est l’un des adhérents du Club alpin français Grenoble Isère, plus couramment appelé le Cafgi (et sa jumelle de l’Oisans, le Cafgo), dont il est même devenu le secrétaire général. Alors, c’est avec une certaine fierté qu’il dresse le portrait de « l’un des clubs alpins les plus gros de France après Paris et Annecy » à l’aube de ses 150 ans. Un club « où l’on essaye de faire passer des messages de découverte et d’écoute des autres, car la montagne, c’est un terrain de jeu, de sport, mais pas seulement », précise-t-il tout en accrochant un panneau de l’exposition [ lire par ailleurs ]. « C’est un lieu d’aventure. Par sport, on entend souvent performance et dépassement de soi. Mais ce qui est vraiment important, c’est de savoir l’approcher comme un milieu en lui-même, avec ses caractéristiques et ses fragilités. »

Le Cafgi, c’est aussi un club où, à une certaine époque, les fondateurs ont préféré se séparer pour tracer leur propre chemin. C’est ainsi qu’est né le Cafgo, pour Club alpin français Grenoble Oisans, il y a 30 ans. Son créateur, Gérard Créton, 76 printemps, raconte avoir « pratiqué la montagne sous toutes ses formes, à l’époque où on faisait de l’escalade pour se préparer à l’alpinisme. Les choses ont beaucoup évolué en 150 ans, ajoute-t-il. Pendant longtemps, l’alpinisme était un moyen de découvrir, d’explorer la montagne. Maintenant, tout est exploré, donc les activités changent. Chacun trouve ce qui lui plaît, c’est ce qui compte. »

Attention, la montagne reste sauvage

Le Club alpin, pour lui et certainement beaucoup d’autres, est « un moyen d’échanger, d’avoir des copains » et « d’apprendre énormément de choses ». La montagne, aussi solitaire puisse-t-elle être, se partage également. « On se fait sa propre expérience, on pratique, on apprend… et on renvoie l’ascenseur, c’est comme ça que ça fonctionne », sourit-il. Une façon de « voir où se trouve la ligne rouge pour ne pas la titiller de trop près », car la montagne reste sauvage et dangereuse, même si on la connaît bien. « C’est pour ça que c’est important. Ça s’apprend. Ça fait 30 ans que je fais de la formation pour éviter aux autres d’être en galère. Il y a tellement de choses à comprendre ! Si vous êtes trop prudents, vous ne faites rien, mais si vous ne l’êtes pas assez, vous faites mal. Il faut passer son temps à se demander “qu’est-ce qui peut m’arriver” pour ne pas y laisser la vie. »

Au Cafgi et au Cafgo, on met un point d’honneur à perpétuer cet héritage. Celui d’un milieu naturel tranquille et hostile, inoffensif et dangereux… que les Grenoblois tentent de percer à jour à travers les deux clubs alpins de leur territoire. Et cela, depuis 150 ans.

Comprendre la nature pour mieux la respecter

Raquettes, ski, randonnée alpine, alpinisme, trail, canyon… Au Cafgi et au Cafgo, on propose de pratiquer la montagne sous toutes ses formes. « Cette diversité symbolise ce qu’est le club alpin », précise Jean-Michel Decoud, secrétaire général du Cafgi.

Chacune de ces activités attire des publics variés : des débutants qui font leurs premiers pas en altitude jusqu’aux experts.

Former de nouveaux passeurs

L’objectif étant que ces experts s’engagent, in fine, à former ensuite les novices de demain. « On forme le plus d’adhérents possible à l’encadrement. On souhaite qu’ils s’engagent à partager leur expérience en devenant initiateurs », explique-t-il.

Jean-Michel Decoud s’occupe, par exemple, des jeunes de 13 à 18 ans inscrits à l’école d’aventure. « Je gère un groupe d’une petite trentaine de jeunes, à qui on propose des activités variées pour leur transmettre l’approche des terrains, la sécurité… mais aussi la prise en compte des milieux naturels. »

Dès le plus jeune âge, les petits adhérents apprennent ainsi à observer et comprendre la montagne… Des clés, pour pouvoir mieux la respecter plus tard et faire passer le message à leur tour.

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