Mécanicien sur les remontées, un travail en continu pour la sécurité des passagers

Une heure avant l’arrivée des skieurs, les mécaniques des remontées s’activent. Les employés du domaine des Portes du Mont-Blanc arrivent à Megève pour mettre en route la télécabine du Jaillet. Parmi eux, Rémi Poilane, mécanicien spécialisé dans les remontées mécaniques. Un métier discret, peu remarqué par les usagers de la montagne en hiver. Ce dernier matin de février, la benne le conduit vers le télésiège de Ravine pour une intervention.

C’est un métier de plein air et très enrichissant »

Pendant quelques centaines de mètres à pied sur une piste verte déserte, Rémi commence à aborder le cœur de son métier : « On a presque plus un boulot d’été que d’hiver. À la fin de la saison hivernale, on attaque une phase de contrôle et d’entretien qui peut durer jusqu’au mois de novembre suivant selon la météo. C’est long mais nécessaire pour garantir la sécurité de tous. En pleine saison comme en ce moment, on est en attente d’une intervention, le rythme est moins soutenu. Après, il a toujours de quoi faire. On essaie d’aider nos collègues le plus possible. »

Ce matin-là, la manipulation que Rémi doit effectuer est assez simple. Un siège présente un problème d’oscillation. Au lieu de faire un mouvement de balancier en cas d’arrêt, l’objet se bloque. De quoi provoquer un certain inconfort pour les usagers, notamment les enfants. Un coup de clé et tout revient rapidement en ordre, tout juste dans les temps pour l’arrivée des premiers skieurs et moniteurs.

Employé aux Portes du Mont-Blanc depuis 20 ans, Rémi Poilane a passé le pas de la mécanique il y a trois ans. « J’étais saisonnier ici, au Jaillet. J’aimais bien les remontées en étant juste du côté de l’exploitation. En quelques années, on en apprend beaucoup et on se rend compte que cet apprentissage se poursuit tous les jours. C’est un métier de plein air et très enrichissant », assure le mécanicien.

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C’est le nombre d’installations contrôlées à l’intersaison par les mécaniciens des remontées mécaniques des Portes du Mont-Blanc. Une télécabine, huit télésièges et huit téléskis sont passés au crible par six techniciens, des fondations des pylônes, en passant par chaque roulement traversé par le câble.

« Ca peut être un peu plus acrobatique »

Dès que la saison sera officiellement terminée, le 1er  avril prochain, les mécaniciens du domaine skiable vont s’atteler à dresser un contrôle technique des télécabines, télésièges et autres téléskis situés entre Megève, Combloux, Demi-Quartier et la Giettaz. Dix-sept installations passées au crible, des fondations du pylône aux galets, les roues où le câble passe. « On contrôle chaque pylône à l’aide d’une nacelle sur les télésièges. Sur les téléskis, ça peut être un peu plus acrobatique mais on est très bien équipés et formés pour ça. Quand la météo ne permet pas de sortir, on fait pas mal de choses en atelier, notamment travailler sur le remplacement du bandage qui entoure les galets. C’est l’une des opérations qui revient le plus chaque année car le câble les sollicite beaucoup. Le graissage complet des balanciers fait aussi partie du gros du travail », précise Rémi, rappelant que les gares des télésièges débrayables font aussi l’objet d’un entretien poussé.

L’équipe des Portes du Mont-Blanc compte aussi un électricien qui planche sur les remontées. Son champ d’action est intimement lié à celui des mécanos. La veille de notre venue, le télésiège de Beauregard s’est stoppé net, laissant des clients bloqués quelques minutes dans le vide. La faute à une carte électronique qui a rendu l’âme dans le variateur de l’installation située à Combloux. La ligne a été évacuée grâce à un moteur de secours, avant de laisser place à l’intervention des techniciens de la station.

En fin de journée, quand les pistes s’apaisent et les files d’attente des remontées se dispersent, les mécaniciens en profitent pour réaliser certaines interventions. Toutes les 200 heures, ils doivent déplacer les sièges de Ravine pour éviter que les pinces n’endommagent pas le câble. Un problème qui a disparu sur les télésièges débrayables. Ils redescendent par la télécabine du Jaillet qu’ils remettront en route le lendemain dès 8 heures.

Article issu du Dauphiné Libéré

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