Lunettes de ski, combinaison fluo, casque sur la tête… On ne va pas se mentir : la séduction sur les pistes, ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Alors oui, il est évidemment possible de se dire, comme Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés font du ski : « Oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce. On ne sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. » Pour vous aider dans votre tâche, les stations possèdent un endroit de choix pour séduire à la montagne : le télésiège.
Un tête-à-tête de quelques minutes
Généralement, le trajet permet d’échanger, emmitouflé, sans trop se dévoiler. Avec la certitude d’avoir, au moins, une passion commune : le ski. Un tête-à-tête de quelques minutes entre ciel et neige qui peut faire basculer le destin d’une vie. Car si le soleil est de la partie, difficile de rêver meilleur cadre pour un premier contact. Et pas besoin de skier comme Marco Odermatt ou Mikaela Shiffrin pour faire la différence. Si vous arrivez à rendre l’étape “remontée mécanique” amusante ou divertissante, c’est déjà presque l’assurance d’un deuxième rendez-vous…
Une rencontre sur un télésiège et un mariage six mois plus tard
Si vous en doutez, demandez seulement à Patricia Rauchet ! Cette année, avec Gérard, l’homme de sa vie, elle va fêter ses 50 ans de mariage. Et devinez où l’histoire a débuté ? Sur un télésiège de La Plagne. « À l’époque, j’étais monitrice de ski et lui chef des pistes de Montchavin, explique la gérante du restaurant Chez Pat du Sauget , âgée de 71 ans. Un jour, il s’est assis à côté de moi. On a commencé à parler, il connaissait tout de ma vie. On s’était connu au club des sports avant de se perdre de vue. »
Un souvenir qu’elle n’est pas près d’oublier. « Comme Gérard connaissait bien les perchmans, ils arrêtaient volontairement la remontée, rigole Patricia Rauchet. Puis à l’époque, ce n’était pas les télésièges débrayables d’aujourd’hui, on avait le temps. » Résultat : un mariage six mois plus tard et trois enfants quelques années après.
« On se débrouillait toujours pour se retrouver sur les télésièges »
Pour Ludovic Bal, moniteur de ski aux Menuires, le charme du télésiège a également fonctionné. « Il y a 13 ans, une jeune demoiselle (Maryline) est arrivée en tant que monitrice, explique-t-il. On s’est retrouvé chacun avec un groupe de jeunes anglais. Pendant la semaine, on se débrouillait toujours pour se retrouver sur les télésièges afin d’échanger et faire connaissance. »
Un intérêt à peine dissimulé. « Je reconnais que c’est moi qui l’ai draguée, rigole ce père de deux enfants. Mon directeur ne comprenait pas pourquoi on prenait les mêmes remontées alors que l’on avait des groupes de niveaux très différents ». Aujourd’hui, il partage toujours sa vie avec cette monitrice devenue coiffeuse dans la station.
On ne va pas se cacher, c’est quand même plus romantique de trouver l’amour sur un télésiège que sur Tinder… Alors, oubliez que vous n’avez aucune chance !
Article issu du Dauphiné Libéré