Trail : Jan Baudet, policier municipal de La Plagne, revient en course avec des ambitions

Deuxième pour commencer son année. Au Grand Raid 73, samedi , le Plagnard Jan Baudet, 35 ans, a trouvé sur son chemin (escarpé) le Belge Jérôme Vanderschaeghe pour le priver d’un succès pour sa rentrée. Sans regret.

« L’hiver, c’est ma période récupération pour le trail car c’est la pleine saison à La Plagne et il y a du boulot », glisse le policier municipal de la station de Tarentaise.

« J’ai repris “tranquille” au printemps, sans pouvoir faire trop de volume à vélo et en course à pied à cause de la météo. Du coup, je suis venu à Cruet sans prétention, juste pour faire des kilomètres (75) et du dénivelé (5000 m D +). Le vainqueur était bien plus affûté que moi. »

« Ce n’est pas trop mon idée du trail »

Le vainqueur de la mythique 6000 D à La Plagne en 2023 file sur ses 35 ans, mais il prend son temps. À peine une grosse dizaine de courses depuis ses premiers dossards en 2016.

« Je vais en faire un peu plus cette saison si tout se passe bien, avec au moins le 90 km du marathon du Mont-Blanc (12e en 2023) et L’Échappée Belle en Chartreuse, en plus de la 6000 D. »

Le natif d’Orléans, devenu, grâce à ses résultats, ambassadeur trail de La Plagne (1), est pourtant resté amateur et sans team. Libre de choisir. 

« Je ne cours que les courses qui me tiennent à cœur et celles que je trouve belles. L’UTMB, je le ferai un jour, mais je ne suis pas pressé. Tu dois te qualifier en faisant certaines épreuves avant, et ce n’est pas trop mon idée du trail. »

Grosse blessure et résilience

Il visera, mais sans se mettre la pression, dit-il, le doublé sur sa course fétiche (deuxième en 2022). Un podium, le 27 juillet, suffirait à son bonheur, « Mais  je vais travailler pour garder mon titre ». Il reste prudent, après sa mésaventure de l’an passé.

Le 8 août 2023, pour sa reprise sur son terrain d’entraînement attitré, quinze jours à peine après son arrivée triomphale sur l’avenue principale d’Aime-Macot’, Jan Baudet fait une chute en butant sur une racine en descente. » J’ai bien tapé la tête, et je me suis relevé avec cinq fractures au visage. » Une opération nécessaire à Grenoble, et six semaines sans courir. « J’étais en forme à ce moment-là, j’avais des ambitions sur la TDS à Chamonix. Tout est tombé à l’eau, et mon objectif principal des Templiers aussi. »

Jan Baudet ira quand même honorer son inscription à Millau, au courage. « J’ai voulu finir coûte que coûte, en mode survie » A une modeste 84e place, loin de ce qu’il avait imaginé.

Déjà qu’en 2022, il s’y était présenté diminué par une tendinite et avait conclu à une anonyme 37e place. « Les templiers ne me réussissent pas, c’est bizarre, mais c’est comme ça. Mais je garde dans un coin de ma tête d’y retourner et d’y faire beaucoup mieux. »

(1) au même titre que le Rhodanien Yoann Stûck et Rémi Berchet, le coureur du team Scott prof de musique à Aime et natif de Bozel, 5e   de la Diagonale des fous en 2023.

Article issu du Dauphiné Libéré

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