Voilà une belle histoire estivale. Samedi 29 juillet, Christelle Sturtz-Froehlicher est partie s’entraîner avant le lever du soleil. Une habitude pour cette ancienne karatéka de haut niveau, aujourd’hui reconvertie dans l’exercice de la course à pied et du trail. Elle et son mari ont choisi comme destination de vacances la station de La Plagne, lieu idéal pour se préparer au défi de l’Ultra Trail du Mont Blanc, nouvel objectif de l’Alsacienne.
Durant son parcours, la traileuse va faire une rencontre étonnante et marquante : « Il était 7h30 du matin, je courais dans le secteur du col de la Lovatière et du roc du Bécoin. Et c’est là que je l’ai trouvé. » L’athlète croise alors sur son chemin un patou de deux mois au poil brun, semblant bien assoiffé et sans sa meute.
« J’ai entamé une descente de 400 m avec le chien dans mes bras »
Elle s’approche de l’animal, qui fait de même, avant de tendrement saluer l’athlète à grands coups de langue et de “bisous”. « Il s’est présenté à moi, je me suis assise et il est venu me câliner », explique-t-elle.
Christelle se prend rapidement d’affection pour le patou, qu’elle surnomme “Ultra” en référence à son sport. Mais au vu de la situation, et comme elle ne voit personne dans le secteur, la traileuse se décide à redescendre le canidé en ville. « Après qu’il a fini ma flasque d’eau, je ne voulais pas le laisser là. Je l’ai pris dans mes bras et j’ai entamé une descente de 400 m de dénivelé », explique-t-elle. « J’ai eu des courbatures pendant deux jours après ça », ajoute-t-elle.
Arrivé au village de La Plagne, le propriétaire a pu être identifié grâce aux agents d’accueil de l’office de tourisme, et le patou a pu être rendu. L’exploitant agricole au Col de Forcle a été bien surpris de savoir son chien aussi loin de la meute et de l’alpage. Au moment de se quitter, “Ultra” et Christelle ont partagé un dernier regard, comme un point final à cette rencontre unique et touchante entre l’homme et l’animal. « Je me souviendrai de ces vacances à La Plagne », déclare l’athlète. Elle espère revoir le patou avant de quitter la station, et envisagerait même de l’adopter « avec l’accord de (son) mari et du propriétaire ». Christelle garde aujourd’hui en tête la nostalgie de ce moment, qu’elle a notamment partagée sur ses réseaux sociaux.
Article issu du Dauphiné Libéré