Elle aime l’alpinisme et son rêve est grand. Elle fait preuve de persévérance et s’entraîne sans relâche pour atteindre son objectif. Celui de devenir la première guide de haute montagne de Chine. Alors qu’elle étudie à l’université des Sports de Chengdu, Xiaohua participe à la création de la première via ferrata de Chine, à Pingle. Une opportunité unique qui la mène à rencontrer Gaoning, le vice-consul du projet de la via ferrata : « Il est devenu une sorte de mentor pour moi et il a grandement inspiré la manière dont je mène ma vie », confie-t-elle.
« Les montagnes sont ma vie »
Sous le regard bienveillant de Serge Koenig, Xiaohua s’initie à l’alpinisme. Ses performances ne tardent pas à attirer l’attention. Elle devient alors ambassadrice de Salomon, puis Arc’teryx et aujourd’hui, The North Face. Rien ne semble freiner cette jeune femme déterminée, au point qu’en 2021, Xiaohua remporte le prix de la meilleure ascension en Chine, grâce à son expédition sur un sommet vierge de 6 897 mètres.
« Les montagnes sont ma vie », affirme-t-elle. Cette philosophie de vie la conduit loin. Serge, son mentor, lui fait une proposition : passer le diplôme de guide de haute montagne : « Il m’a demandé si j’étais motivé pour me lancer dans cette grande aventure et suivre les cours exigeants à l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa). J’ai dit oui tout de suite. C’est un rêve fantastique et une grande ambition pour moi », se réjouit l’alpiniste.
Alors que la Chine ne dispose aujourd’hui d’aucun diplôme de guide de haute montagne reconnu à l’international, si Xiaohua réussit le probatoire, elle deviendrait la première guide de haute montagne de son pays.
L’ambition de développer le tourisme de montagne en Chine
Un nouveau défi s’ouvre devant elle : comment la jeune femme peut-elle préparer sa liste de courses de montagne qu’elle présentera à l’Ensa ? En septembre 2023, Chen Yun Chuan, le vice-recteur de l’université du tourisme du Sichuan, a signé un accord de coopération formel avec Manuel Brissaud, le directeur général de l’Ensa. La jeune femme peut s’entraîner dans des conditions optimales pour pouvoir éventuellement se présenter au probatoire du guide en 2025.
Son projet après l’obtention du diplôme de guide ? Retourner en Chine, améliorer le système de guide de montagne dans son pays et développer le tourisme de montagne : « Il y a de nombreux projets à construire entre la Chine et les Alpes. Le potentiel de l’ouest de la Chine est grand, avec les plus grandes chaînes de montagnes du monde. La montagne peut être un formidable levier pour le développement socio-économique. »
Article issu du Dauphiné Libéré
