« Des choses à rire, à penser, à s‘émerveiller, qui emmènent à chaque fois dans un voyage » : c’est le résumé de la programmation par Alain Benzoni, le directeur général et artistique du festival Au Bonheur des mômes, prévu du 20 au 24 ao^t au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Julien-Gabriel Perbellini, en charge de la relation presse, ajoute que « le rire et l’absurde seront présents ». Au total, 60 espaces de jeux pour grands et petits seront accessibles. Comme l’explique Isabelle Pochat-Cottilloux, directrice générale et administrative de l’événement, « on est là pour se retrouver, il faut laisser des temps pour que les enfants puissent s’amuser ».
« Il n’y a pas d’équivalent en France »
La 31e édition d’Au Bonheur des Mômes, c’est 64 compagnies et un focus sur « la “Belgerie” dans les alpages », comme aiment à dire les organisateurs. Dix compagnies wallonnes, grâce à un partenariat avec le Ministère de la culture Wallonnie-Bruxelles, et deux flamandes présenteront leurs spectacles autour de la danse, du cirque, des marionnettes et du rire. Cette année, c’est aussi un « triptyque de premières françaises », présente le directeur artistique, avec des prestations réalisées pour la première fois au festival par les compagnies Machine de Cirque, Nando et Malia et ULIK.
Pour une fois que les grands rendez-vous sont juste ici, il faut en profiter : « Il n’y a pas d’équivalent en France », soutient fièrement la directrice administrative du festival bornandin. « C’est important qu’il y ait de la culture pour les jeunes : ils sont le public de demain », explique Alain Benzoni. Il est même possible de se rendre au festival sur un coup de tête : « Il y a toujours de la place », énonce Isabelle Pochat-Cottilloux.
Un festival qui s’adapte
Contraintes écologiques et économiques, le festival se remet en question pour s’adapter aux enjeux actuels : il ne durera cette année que cinq jours au lieu de six. La directrice générale et artistique justifie cette décision “test” par le fait que « le cœur du festival, c’est l’artistique. Donc on a préféré réduire pour garder la même qualité de programmation : on n’est plus dans un schéma de croissance ».
Par ailleurs, les organisateurs mettent en place des outils pour calculer l’impact carbone du festival, logent les équipes pour limiter les déplacements, travaillent avec les fournisseurs locaux en restauration et réutilisent les décorations. Au Grand-Bornand, tout le monde trouve chaussure à son pied. Les activités sont adaptables à tous : « On se veut très inclusif, on peut accueillir tous les enfants et aiguiller les parents de A à Z », rassure Isabelle Pochat-Cottilloux. Elle conseille aux parents ayant des enfants en situation de handicap, quel qu’il soit, d’appeler au préalable afin d’organiser au mieux leur venue.
“Quels enfants laisserons-nous à la planète ?” : c’est le titre du plaidoyer rédigé par Sophie Marinopoulos, psychologue et psychanalyste spécialiste de l’enfance et de la famille, pour la dernière édition du festival Au Bonheur des Mômes. Signé par 800 personnes dont plusieurs grands noms de la culture, ce plaidoyer défend la nécessité de “nourrir culturellement” les enfants pour les aider à se construire.
Cette année, le festival poursuit son engagement avec la venue de Sophie Marinopoulos et de son association Les Pâtes au Beurre. Elle animera des activités de médiation sur les liens parents-enfants et donnera une conférence-débat le lundi 21 août. Isabelle Pochat-Cottilloux souligne l’objectif de « donner aux parents des lieux de réflexion et d’échange ».