Si vous cherchez une jolie balade loin de la foule des itinéraires les plus prisés des Alpes, le massif de la Lauzière pourrait bien devenir votre petit coin de paradis. En Savoie, ce prolongement du massif de Belledonne est collé à la Vanoise, juste de l’autre côté du col de la Madeleine, bien connu des amoureux du Tour de France. S’il est possible de s’y balader sur les hauteurs de Saint-François Longchamp, on peut aussi chausser ses baskets en direction du lac de l’Arpettaz et de celui du Branlay, pour une promenade loin des sentiers battus.
Un sentier pour s’informer sur les avalanches
Le départ se fait au refuge du Logis des Fées, à 1839 m sur la commune de Celliers, sur le dernier parking accessible avant que la route ne se change en piste 4×4 interdite à la circulation. De là, il est possible de monter jusqu’au lac de l’Arpettaz, en suivant la piste sur quelques épingles, ou bien d’aller en apprendre plus sur les avalanches grâce au sentier des paravalanches, qui part sur la droite un peu après le parking. On y découvre les couloirs d’avalanche qui menacent les hameaux en contrebas, et les efforts des hommes pour se protéger de ces coulées dévastatrices.
Des petits lacs « bonus » après la pluie
Si on choisit de monter vers le lac, on est rapidement récompensé. Moins de 100 mètres de D+ suffisent pour l’atteindre. On traverse ensuite les pâturages peuplés de vaches tarines et abondance. Comme le promener mélancolique, elles ruminent dans les prairies. Leur lait servira à la fabrication du Beaufort « chalet d’alpage », prince des fromages de Savoie. Au détour des « pachenés », ces petites terrasses aménagées par des générations d’alpagistes pour faciliter la traite. Après l’averse, certaines d’entre elles sont toujours gorgées d’eau, ajoutant des petit lacs « bonus » à la balade. Sur les hauteurs, on remarque les éboulements de pierre en bas de chaque sommet, qui n’atteignent heureusement pas le chemin qu’on emprunte.
Un lac à plusieurs visages
Encore 250 mètres de dénivelé sous l’œil des sommets emblématiques du massif, comme le Grand Pic de la Lauzière ou le Pic du Rognolet et vous voici au sommet de la balade. Il est alors l’heure de boire un coup avant de redescendre, tout en continuant le sentier, qui forme une boucle jusqu’au refuge. Après quelques minutes, on tombe sur le lac du Branlay, qui n’aura pas le même visage selon la saison à laquelle on fait la balade. En effet, ce lac d’origine glaciaire n’est plein qu’au printemps lorsqu’il est alimenté par la fonte de la neige. Il se vide progressivement au cours de l’été, pour ne laisser qu’un petit ruisseau qui serpente en son centre.
C’est le cas en ce mois d’août, malgré les quelques névés (ces taches de neige qu’on voit sur le paysage, même loin de l’hiver) qui fondent doucement. Il ne reste plus qu’à continuer le chemin, travers le petit ruisseau sur les pierres (pas de difficulté particulière) et rentrer au point de départ. Si le Logis des Fées est ouvert (c’est le cas durant l’été), on peut engloutir un repas complet, un dessert ou bien une petite boisson avant de prendre la route du retour. Avec de belles images plein la tête.
Non loin du point de départ de la randonnée, on peut également emprunter le sentier partant pour le belvédère des chamois. Il s’agit d’un sentier en balcon dont la fin est matérialisée par un mat signalétique et depuis lequel il est possible d’observer des êtres cornus !