Il y a trois ans, durant la pandémie de Covid-19, Christel Pascal-Marchal et son mari Hervé, dirigeant de Trame à Saint-Crépin, société spécialisée dans le montage et la maintenance de remontées mécaniques, créaient Praloops, une luge sur rail d’un peu plus d’un kilomètre dans la station de Pra Loup. « On a très bien vu que l’activité fonctionnait ailleurs. On a eu un coup de foudre. Nous avons eu de la chance la première année, car nous avons pu ouvrir pendant le confinement alors que les remontées mécaniques étaient fermées. C’était beaucoup de stress parce qu’il s’agissait d’un investissement de 3 millions d’euros. Il ne fallait pas se rater sur le lancement. Aujourd’hui, c’est notre troisième saison d’hiver et tout se passe bien », retrace l’ancienne championne de ski originaire de Pra Loup.
Cette nouvelle activité venait ainsi compléter l’offre de loisirs de la station ubayenne. « Le ski se consomme différemment de nos jours. En faire toute la journée, hormis pour les passionnés, c’est un peu terminé. La luge sur rail s’adresse au grand public. Comme il est possible de gérer sa vitesse et de choisir d’aller vite ou doucement, on accueille des enfants dès l’âge de 3 ans et des adultes jusqu’à 90 ans. Cela représente quatre mois d’exploitation l’hiver et deux mois l’été », indique Christel Pascal-Marchal.
Un nouveau système de caméra vidéo embarquée sur l’Orrian express
La luge sur rail est une autre façon de dévaler la montagne. L’activité, axée grand public donc, s’est développée au fil des années dans les Alpes du Sud. Dans les Hautes-Alpes, on en trouve à Montgenèvre, Risoul, Vars, Molines-en-Queyras ou bien encore aux Orres avec l’Orrian express et son circuit d’un peu plus de 700 mètres. « On a revu le parcours client, les systèmes de vente. On a relativement bien investi ces dernières années pour améliorer le produit. Actuellement, nous sommes en train de finir d’installer un nouveau système de caméra vidéo embarquée. L’idée est de proposer un montage de trois minutes avec des vues aériennes de la luge, du lac, de la station, pour que le client reparte avec un souvenir qui n’est pas une photo statique. On continue donc à investir, et c’est d’autant plus facile quand l’activité est rentable », explique Xavier Corne, directeur de la Semlore (Société d’économie mixte locale des Orres), entreprise regroupant les remontées mécaniques et l’office de tourisme de la station des Orres.
« Vous ne choisissez pas votre destination parce qu’il y a une luge sur rail »
L’Orrian express tourne l’hiver comme l’été. La clientèle, familiale, est au rendez-vous : « Aujourd’hui [mardi 14 février, NDLR], on a fait un peu plus de 9 000 clients sur le domaine skiable et environ 1 000 pour la luge sur rail. On a eu de très belles progressions en cinq ans. L’activité marche un peu mieux l’été, car les plages horaires sont plus grandes », poursuit Xavier Corne.
La luge sur rail ne révolutionne pas l’économie de la montagne. Le ski reste toujours la pratique phare en station. « Vous ne choisissez pas votre destination parce qu’il y a une luge sur rail. Elle vient en complément d’autres activités », confirme le directeur. Et de poursuivre : « Nous ne sommes pas en concurrence dans le département sur ce produit. Ce n’est pas comme pour la tyrolienne où la gamme de prix n’est pas la même et où on peut se retrouver en concurrence l’été. La tyrolienne est quelque chose que l’on va faire une fois. Alors qu’avec la luge sur rail, on a des clients qui achètent dix passages dans la semaine. »
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Article issu du Dauphiné Libéré