Que faire à l’Alpe du Grand Serre ? Les suggestions de Mathis, guide et pisteur

L’Alpe du Grand Serre est son camp de base. Mathis Morattel s’est installé à La Morte pour y vivre et travailler. Pluriactif, il est guide de haute montagne et travaille comme pisteur durant la saison d’hiver. « C’est un beau territoire de montagne, assez sauvage avec le Taillefer et les massifs autour de la Mure jusqu’à l’Obiou, l’Olan, dit-il. C’est un territoire que j’ai appris à découvrir et que j’affectionne beaucoup car il y a plein d’activités à faire quelle que soit la saison : le ski, le vélo, le trail, l’escalade… ». Été comme hiver, il y a de la vie dans cette vallée.

Photo Le DL/Benoît Lagneux
Photo Le DL/Benoît Lagneux

« Une station familiale, à taille humaine »

« L’Alpe du Grand Serre est une station familiale, à taille humaine où il n’y a jamais trop de monde. C’est agréable comparé aux grosses usines à ski, et c’est ce que les gens viennent chercher. » L’ouverture des pistes sans personne, tôt le matin « est un petit plaisir du métier de pisteur ». Il a d’ailleurs suggéré de partager ce moment avec les clients.

« Depuis l’an dernier, les gens peuvent s’inscrire et viennent ouvrir les pistes avec nous à 8 h 15, par petit groupe de deux trois par pisteur. Ils découvrent notre métier car finalement, ils ne savent pas vraiment ce que l’on fait ». Après un café au poste de secours, ils profiteront de leur journée sur le domaine. « Pour les amateurs sportifs, en termes de ski hors-piste et de randonnée, il y a aussi de beaux itinéraires quand l’enneigement est bon… Mais il ne faut pas trop le dire », lance-t-il en rigolant.

Une piste à faire

« J’aime le secteur du téléski de l’Ollière qui est dans une combe un peu sauvage. On arrive au col qui rejoignait Saint-Honoré avec une vue sur le Mont Aiguille, le Dévoluy, tout le Vercors ».

Photo Le DL/Jean-Benoît Vigny
Photo Le DL/Jean-Benoît Vigny

Un joli point de vue

« Un des plus beaux panoramas est le sommet du Tabor. Tu peux y aller en ski de rando au départ de Saint-Honoré ou depuis la station. Il faut alors accéder au lac Charlet où on met peaux de phoque et c’est parti pour 1 h 30 et 500 m de dénivelé. À l’arrivée, on a un panorama à 360 degrés sur tout le massif du Taillefer, la Meije, toute la chaîne du Grand Armet, l’Obiou, la Chartreuse, le massif de Belledonne ».

Une randonnée à découvrir

« La traversée des Oreilles du loup est une course d’arêtes rocheuses magnifique. On démarre du col de l’Ollière et on peut finir à pied au sommet du Tabor. » À faire si l’on est aguerri aux techniques d’escalade « car il y a des rappels » ou bien accompagné par un professionnel.

Photo Le DL/Benoît Lagneux
Photo Le DL/Benoît Lagneux

Une activité hors ski

« Les itinéraires balisés en raquettes qui passent en forêt sont très jolis ». 5 circuits en accès libre sont balisés (mais non-damés).

Ses bonnes adresses

« Nous avons nos habitudes à La Bergerie au pied des pistes où on boit le café le matin » et où l’on peut manger à midi (ouvert tous les jours en saison d’hiver de 8 h à 20 h). « Sur le domaine, on peut s’arrêter à la Flambée » (au cœur des Bergeries, en face du télésiège de Porte-sud, ouvert tous les midis durant la saison d’hiver).

À l'Alpe du Grand Serre, l'ouverture de la station est prévue pour le 23 décembre. Vous pouvez réserver vos cours de ski sur Mon Séjour en Montagne.

Photo Le DL/Benoît Lagneux
Photo Le DL/Benoît Lagneux
« Guide, c’était un rêve de gosse »

Il a quitté les Hautes-Alpes pour rejoindre l’Isère mais jamais les montagnes. Mathis Morattel a grandi dans la vallée de la Clarée où il a fait ses premières traces en ski de fond. S’épanouissant davantage à l’extérieur qu’assis en cours, « j’ai passé la formation de pisteur très tôt au sortir du lycée ». Il a alors enchaîné ses premiers emplois aux remontées mécaniques à Montgenèvre.

En quête d’un nouveau contrat, « j’ai été pris aux 7 Laux et c’est comme ça que je suis arrivé en Isère ». Il restera sept ans dans la station de Belledonne en travaillant parallèlement l’été à Vertiges (saut à l’élastique), à Ponsonnas.

À 27 ans, « j’ai passé le diplôme de guide de haute montagne. C’était un rêve de gosse. Je faisais de la montagne, de l’escalade de l’alpinisme depuis mes 14 ans, dans le massif des Écrins ». Il a découvert Chamonix en entrant en formation.

À ses débuts, « j’ai fait beaucoup de Mont-Blanc et le Dôme des Écrins. Assez rapidement, j’ai réussi à avoir une clientèle personnelle et à sortir des sentiers battus ». Le hasard des rencontres l’a ensuite amené à s’installer à La Morte où il occupe une place de pisteur à mi-temps aux remontées et parallèlement, garde une activité de guide, plus importante l’été.

Pluriactif, Mathis l’est pleinement puisqu’il y a « un an je me suis reconverti en menuiserie. En vieillissant, l’activité guide c’est très exigeant ».

Article issu du Dauphiné Libéré

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