Jean-Christophe et Flash, le binôme d’avenir du secours en avalanche corse

Quand on pense à la Corse, on ne pense pas tout de suite aux montagnes, pourtant vous venez d’être diplômé maitre-chien d’avalanche. Comment ça se passe sur l’île ?

Contrairement à la majorité des élèves de la formation (lire par ailleurs), je ne suis pas pisteur-secouriste mais sapeur-pompier professionnel et secouriste en montagne depuis 2005. Flash est le premier chien d’avalanche de Corse, mais en plus il est binôme avec un sapeur-pompier et formé par l’association nationale de la neige et des avalanches (ANENA). En Haute-Corse, il y a deux stations, avec des pisteurs-secouristes, mais ils n’ont pas de chiens d’avalanche, et sur toute la Corse il n’y a plus de chien d’avalanche depuis une bonne dizaine d’année. Je ne serai pas en station, je serai basé au centre de secours en montagne à Corte ou à la base hélicoptère à Bastia.

Jean-Christophe et Flash après une journée de formation aux Deux-Alpes. Photo C.U.
Jean-Christophe et Flash après une journée de formation aux Deux-Alpes. Photo C.U.

Qu’est-ce qui vous donné envie de devenir maitre-chien ?

Il ne faut pas chercher trop loin ! C’est ma passion du secours, et ma passion du chien, et plus particulièrement de la cynotechnie (l’ensemble des connaissances et des techniques liées à l’élevage du chien, à son éducation et à sa formation à des tâches spécialisées, ndlr). Mais surtout ma passion de la neige et de la montagne. Cela fait entre dix et quinze ans que j’en ai vraiment envie, et que j’essaye. Il fallait un soutien de ma hiérarchie et ça s’est vraiment débloqué ces deux, trois dernières années.

Une fois le feu vert donné, quelle a été la démarche jusqu’à aujourd’hui ?

Devenir maitre-chien, il faut en avoir l’envie et surtout la motivation. C’est une implication de tous les jours, pour soi même, et pour sa famille. Il faut aussi un besoin chez votre employeur. Pour moi, c’était par rapport au SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) et à ma fonction de secouriste en montagne. Après, ce sont toutes les démarches : se rapprocher des « pros de l’avalanche », prendre contact avec l’ANENA, et surtout le choix du chien ! Pour Flash, on ne m’a rien imposé mais j’ai pris soin de me faire conseiller par des « pros » de la cynotechnie pompier et de l’avalanche. Ils m’ont envoyé chez une éleveuse de la Loire, qui était aussi maître-chien et formatrice, et ça s’est super bien passé.

Vous parlez d’une implication de tous les jours, surtout pour votre famille. Comment ça se passe chez vous le quotidien ?

Pour moi, Flash est tout à fait un animal de compagnie. J’ai deux enfants en bas âge, c’est le chien de la famille. Seulement, dès ses deux mois, on a commencé une sociabilisation, en lui faisant voir du monde. Ce qui est important, c’est qu’il aime les gens, qu’il soit très sociable. Mais quand on travaille, on travaille. Il y a des choses que je lui permets à la maison, que je ne lui permets pas au travail. Et il le sait, il est en mode travail, ou en mode câlin avec les enfants, ce sont deux choses différentes. De toute façon, je n’aurais pas accepté d’avoir un chien qui ne fasse que du travail, et qui ne soit pas également un chien de famille. Mes enfants sont tout petits, quand Flash arrive à la maison ils lui sautent dessus pour lui faire des câlins ! Il vit chez nous, il a même un chenil quatre étoiles ! *rires*

Comment Flash garde son entrainement ?

Il y a deux choses : son entrainement physique, que l’on fait de façon ludique, quand je vais courir ou marcher en montagne. Il faut que ça soit des chiens rapides, résistants, endurants, etc. Ca se travail sans se travailler, avec des promenades, des footings. Et l’entrainement spécifique à la recherche de personnes, qui se fait l’été et l’automne sur terrains secs, et l’hiver dans la neige. On essaye de se rapprocher au plus proche du réels, et de ce qui pourrait se passer sur une intervention.

Est-ce qu’il a beaucoup d’avalanches en Corse ?

Le risque est surtout en ski de randonnée, en raquette. Depuis ces dernières années on a constaté un gros essor de la pratique. Et encore plus depuis le Covid ! La Corse n’est pas une île avec une grosse culture d’alpinisme, mais c’est un peuple de montagnards, avec une culture de l’estive. Mais on est littéralement une montagne au milieu de la mer ! Le plus haut sommet culmine à 2 700 mètres. Il y a des très belles courses d’alpinisme à faire et pour le ski de randonnée, c’est réputé ! Des guides amènent des clients tous les ans pour faire la traversée « Alta Strada », la haute route qui est la traversée de la Corse par la ligne de partage des eaux, la ligne de crêtes. C’est magnifique à faire !

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