Au moment de choisir un appartement ou un chalet pour passer quelques jours de vacances à la montagne (ou bien même un igloo) quelle que soit la saison, les visiteurs sont parfois un peu démunis. Surface, confort, charme, localisation : autant de critères qui font la différence pour un séjour pleinement réussi. S’il existe un classement des meublés de tourisme (avec des étoiles, comme pour les hôtels), certaines stations ont décidé d’établir leur propre barème.
« Le classement national n’est pas toujours en phase avec les spécificités de la montagne », remarque Xavier Corne, directeur de la station des Orres, dans les Hautes-Alpes. « On a donc décidé de lancer notre propre label pour accompagner les propriétaires dans leurs projets de rénovation et de location, mais aussi pour donner de la lisibilité aux clients. »
« Si l’hébergement ne suit pas, ça ne va pas »
Les skieurs qui cherchent un appartement dans la station peuvent désormais sélectionner un hébergement 1, 2, 3 ou 4 « mélèzes ». Un système de notation qui permet de savoir ce qu’on va trouver en arrivant sur place. « Il y avait un certain nombre d’hébergements qui étaient vétustes et pas conditionnés pour la location. Avec ce programme, on aide les propriétaires à les faire monter en gamme pour le confort des visiteurs. »
Pour grimper d’un échelon, l’hébergement devra par exemple intégrer des services supplémentaires (wifi, casier à skis) ou bien subir un lifting pour être remis au goût du jour. « Depuis plusieurs années, on fait de gros investissements sur le domaine skiable, pour satisfaire nos visiteurs. Mais si l’hébergement ne suit pas, ça ne va pas », estime Emmanuelle Tamazian, directrice de l’office de tourisme des Orres.
Des hébergements pour tous
Cette initiative n’est pas isolée. Dans les Belleville (Val Thorens, Les Menuires), à Tignes, aux 2 Alpes, aux Arcs et même à Saint-Lary Soulan ou Ax 3 Domaines, dans les Pyrénées, de tels programmes ont vu le jour. A La Rosière aussi, où la qualité de l’hébergement se compte en « cimes ». « C’est un gage de qualité supplémentaire pour nos clients », estime Elise Gentit, directrice de l’office de tourisme. Pour elle, la montée en gamme n’est toutefois pas une fin en soi, puisque la station veut garder une partie de logements accessibles aux budgets plus modestes. « Avoir un partie des appartement labélisés 2 cimes, c’est très bien aussi. »
Un avis partagé par Sylvain Charlot, délégué montagne d’Atout France, agence de promotion des destinations touristiques françaises. « Est-ce qu’on veut du haut-de-gamme partout ? Je ne suis pas persuadé que ce soit le bon chemin à prendre. » Plutôt que de vouloir augmenter les surfaces, il préconise de laisser plus de place aux visiteurs, en enlevant parfois un lit pour créer un « coin montagne » où se détendre. Des critères pris en compte dans les barèmes des stations, qui se mobilisent massivement pour garantir une qualité d’accueil optimale.