Dans le cadre du projet « Refuge phare pour l’environnement », la Fédération française des clubs alpins de montagne (FFCAM), a inventé un « jeu de piste » dans cinq refuges des Alpes et des Pyrénées. Ludique et accessible à tous, quel que soit son âge, il a pour objectif de sensibiliser à l’environnement et au développement durable à partir des refuges de montagne.
« Par le chemin des refuges » a déjà mis en place l’été dernier en « test », dans les refuges de Gramusset, en Haute-Savoie, et des Aiguilles d’Arves en Savoie. Une première expérience accueillie positivement, qui a poussé le projet à être reconduit cette année dans trois nouveaux refuges : l’Alpe de Villar d’Arène, près de la Grave, le refuge de Nice, dans les Alpes-Maritimes, et le refuge de Vénasque, dans les Pyrénées.
« C’est une porte d’entrée, c’est piquer la curiosité, donner envie d’aller à la rencontre du milieu et des enjeux, et de le faire correctement. »
« On ne peut pas toujours avoir des personnes pour faire de l’animation, les gardiens sont très occupés l’été et ils n’ont pas forcément le temps d’aller parler aux gens et de discuter de comment fonctionne un refuge », explique Thaïs Bert, chargée de mission à la FFCAM et instigatrice du projet, « Le but, c’est d’avoir un outil, qui puisse être utilisé en autonomie, et répondre aux questions que peuvent avoir les gens qui passent en refuge. ».
Alors comment ça se passe ?
Lorsque l’on prévoit son ascension, on prépare son sac-à-dos, et on passe à l’office de tourisme la plus proche pour récupérer un petit livret « questionnaire » (les livrets sont aussi disponibles au refuge). Une fois arrivé, on emprunte au refuge une carte en forme de parchemin, qui va nous guider à travers le bâtiment. En suivant le parcours, on est amené à se rendre dans des pièces où se cachent des petites pancartes numérotées. Cette navigation va permettre de trouver les réponses aux questions du parchemin, et d’ainsi découvrir les « secrets » du refuge.
« Quand tu arrives en refuge, tu as un souvent un petit moment de latence, ou tu ne fais pas grand-chose, tu vas lire les magazines qui trainent là… Maintenant, tu as un super jeu de piste pour t’occuper ! », rigole Thaïs. Grâce à cette approche ludique, elle espère sensibiliser ce nouveau public, dont les utilisateurs n’ont parfois pas les codes de « bonne conduite » en refuge (lire par ailleurs).
