Vous aimez les céréales ? Certes, mais devant le nombre de marques qui s’accumulent dans les rayons du supermarché, vous vous demandez si une bonne vieille tartine ne fera pas tout aussi bien l’affaire. Eh bien pour les bourses aux skis c’est pareil. Combien d’acheteurs sont repartis les mains vides, pris de vertige devant la masse de produits proposés ? Pour vous orienter dans la jungle des offres, vous rêvez de balises. Nous nous en donnons cinq, dispensées par des professionnels, les experts du magasin, Yaka Farter à Annecy.
1. La taille
Acheter des skis dont la taille n’est pas adaptée à votre morphologie risque de vous gâcher le plaisir. La largeur d’abord, sachez que plus elle sera réduite, plus vous aurez la possibilité de savourer des virages serrés et rapides, de ceux qu’on affronte en slalom. En revanche, plus la largeur sera étendue, plus le ski sera doté d’une grande portance. Pour le coup, c’est top pour le hors-piste. Question longueur, il est conseillé de choisir une paire qui vous arrive entre le menton et le nez. Posez-vous en face, voyez et calculez. Exemple ? Si vous mesurez 1,80 m, visez une paire 1,70 m maximum.
2. L’état général du ski
Un médecin prend les constantes de son patient (tension, température, fréquence cardiaque)… Eh bien vous allez faire pareil. Les carres sont comme des tendons. Pas question d’accepter qu’ils soient arrachés. Pour vérifier leur affûtage, inutile de les observer visuellement. Frotter les ongles contre. Vous devez laisser un peu de kératine… Ça prouve qu’ils ont été affûtés, en général à 90 degrés. Pensez à les vérifier sur toute la longueur. Scruter aussi les “champs” du ski, c’est-à-dire les bords, qui ne doivent pas être cassés.
Pas question de transiger sur la moindre blessure, sinon vous risquez d’acheter un ski qui va gonfler sous l’humidité et finir à la poubelle en fin de saison. La bonne nouvelle est que toutes les dégradations sont visibles. Pas comme un os dont on verrait la fêlure uniquement sur une radio. La semelle, quant à elle, doit être soigneusement fartée.
3. Les fixations
C’est bête à dire, mais il faut que les fixations soient bien arrimées au ski. Imaginez : vous sautez en parapente et vous oubliez de verrouiller votre harnais… Vous pouvez être un as des courants ascendants, vous finirez au tapis. N’hésitez pas à faire bouger les fixations entre vos mains. Ne tolérez aucun jeu. La fixation peut aussi être bien fixée mais endommagée. Les pièces qui permettent de déchausser doivent également être parfaitement intactes. Et pensez à amener votre chaussure, pour être sûr qu’elle s’adapte à la fixation.
Sinon, il faudra repercer votre ski. Si vous ne souhaitez pas une fixation très haut de gamme, choisissez-en une avec des plaques coulissantes qui s’adaptent à différentes pointures. Enfin, le réglage est capital… et délicat. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour cette opération, d’autant qu’elle est normalement gratuite.
4. La souplesse du ski
Plus le ski est souple, plus vous serez à l’aise notamment dans la poudreuse. En revanche, la rigidité apportera précision et réactivité. Les deux caractéristiques ne sont pas un gage de bonne ou mauvaise qualité. Seul l’usage devra vous guider dans votre choix. À noter toutefois que les débutants choisiront plutôt la souplesse.
5. La sérigraphie
Ne vous fiez pas à la sérigraphie. Il se peut qu’elle soit abîmée mais le ski peut, quand même, présenter un bon état général. En clair, l’habit ne fait pas le moine, même sur la neige.
Article issu du Dauphiné Libéré
