En randonnée comme à la maison, attention aux chenilles processionnaires

Elles sont de retour et pullulent de nouveau en Isère. À l’approche du printemps, les chenilles processionnaires quittent leur cocon pour devenir papillons à des dates plus ou moins différentes selon les régions, accélérées par le réchauffement climatique. Elles paraissent inoffensives mais sont loin de l’être, pour l’homme, les animaux domestiques et même pour les forêts. Le Dauphiné libéré vous explique pourquoi.

Un dangers réel pour l’humain…

La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa, qui éclot durant l’hiver. La femelle papillon recherche alors un pin (ou un cèdre) pour y pondre ses œufs. Cet insecte est surtout connu pour son mode de déplacement, en file indienne. Mesurant environ 4 cm, elles sont brunes avec des taches orangées, recouvertes de poils.

Selon l’Agence régionale de la santé (ARS), leur pouvoir urticant provient d’une fine poussière qui se détache de plaques situées sur le dos et la partie postérieure de la chenille. Les poils de la chenille se détachent très facilement lors d’un contact ou sous l’effet du vent. Selon la manière avec laquelle vous entrez en contact avec cette bestiole, classée comme nuisible, par la peau, les yeux ou encore les voies respiratoires, des symptômes graves peuvent apparaître : malaise, vertiges, vomissements. Si tel est le cas, il faut contacter un médecin.

Ainsi, il est conseillé de ne pas s’approcher de ces chenilles ou de leurs cocons et surtout de ne pas les toucher. Il ne faut pas non plus se promener sous un arbre porteur d’un nid, se frotter les yeux en cas d’exposition et qu’il vaut mieux porter des manches longues et un pantalon long dans les zones infestées. Si vous en trouvez à proximité de chez vous, mieux vaut aussi faire appel à des professionnels pour s’en débarrasser, au risque de ne pas vraiment améliorer la situation.

En août et en septembre, l’ARS précise qu’il est nécessaire de faire poser des pièges à phéromones (piégeage par confusion sexuelle) par une société habilitée. Cette pose de pièges devra s’accompagner d’une lutte biologique et/ou chimique au printemps suivant.

…Et les animaux domestiques

En Isère, elles sont nombreuses. À tel point que certaines communes comme La Tour-du-Pin en ont fait un enjeu de santé publique. Le 12 janvier 2016, la municipalité a en effet pris un arrêté permanent qui stipule que, chaque année avant la fin de la première quinzaine de mars, les propriétaires ou locataires turripinois sont tenus de supprimer les cocons de chenilles processionnaires qui pourraient envahir leurs arbres.

Il faut dire que si les risques sont nombreux pour les êtres humains, ils le sont également pour les animaux domestiques, notamment les chiens : gonflement de la langue, bave, vomissements. Rien de grave le plus souvent si la prise en charge par un vétérinaire est rapide, mais cela peut être très impressionnant. D’après les vétérinaires, si le chien avale cette cheville, cela peut entraîner l’amputation d’une partie de sa langue, voire sa mort.

Les arbres aussi

Selon l’Office national des forêts, une fois la processionnaire installée, elle va se nourrir la nuit des feuilles des chênes et les premiers signes sur l’arbre seront visibles : parties desséchées, pertes de feuillage qui augmentent avec l’appétit des chenilles. Et de préciser : “Si l’arbre ne meurt pas – sauf dans le cas d’infestation extrême –, il est affaibli. La perte de feuillage (ou défoliation) diminue la capacité de photosynthèse, ce qui entraîne le ralentissement de la croissance. Il devient ainsi plus sensible aux maladies et aux autres ravageurs”.

 

Article issu du Dauphiné Libéré

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