Vous en avez peut-être déjà vu lors d’une promenade dans les alpages. Et surement entendus leur grosse voix résonner contre les parois des montagnes. Les patous, ou chiens de protection des troupeaux, sont incontournables dans les massifs où paissent les brebis. Ces chiens, principalement de la race Montagne des Pyrénées (mais on trouve également quelques Bergers d’Anatolie), ont pour fonction de protéger les troupeaux contre les intrusions.
Élevés au cœur du troupeau
Il faut dire qu’ils prennent leur mission à cœur. Elevés au cœur du groupe depuis leur plus jeune âge, ils préféreraient mourir que de laisser un intrus causer du tort au troupeau. Au point qu’on se demande s’ils ne se prennent pas eux-même pour des moutons ! C’est pour cela qu’ils aboient si fort lorsque les randonneurs se rapprochent, car il n’est pas rare que les chemins de balade traversent ou bordent une prairie. Il y a alors quelques gestes à adopter pour que tout se passe bien.
On ne bouge pas
Le premier réflexe à avoir, est de laisse le chien s’approcher sans geste brusque et sans chercher à l’impressionner. S’il vient vous voir, c’est avant tout pour évaluer la nature du danger. A moins que vous ne soyez un grand prédateur (un ours, un loup ou bien un lynx, qui s’attaquent parfois au bétail), il comprendra rapidement en vous reniflant que vous ne constituez pas de menace. En restant calme et passif, vous lui indiquez que vos intentions ne sont pas mauvaises.
On ne s’approche pas
Généralement, une fois son diagnostic établi, le patou regagne ses copains bêlant. Vous pouvez alors passer, mais en gardant vos distances et en contournant largement les bêtes. Dans tous les cas, évitez de vous approcher pour prendre des photos, toucher un agneau ou donner à manger au chien. Il risquerait d’interpréter ce geste comme une menace, et de confondre votre main avec une friandise.
En dernier ressort, faites demi-tour
Si le chien n’accepte pas votre présence et qu’il vous est impossible de contourner l’obstacle, il vous faudra faire demi-tour. Toujours calmement, sans geste menaçant ni mouvement trop précipité, en évitant de tourner le dos au chien mais plutôt en reculant lentement. Si vous avez un bâton de marche, n’essayez pas de le brandir, ça ne ferait qu’envenimer les choses. Si vous avez un chien (ce qui n’est pas conseillé lors de ce type de balade), gardez-le en laisse et n’essayez pas de le prendre dans vos bras. Enfin, si vous êtes à vélo, le mieux est d’en descendre et de marcher doucement à côté de votre monture.
Si la rencontre avec un patou vous décourage de randonner, sachez qu’il existe une multitude de chemins en montagne, dont la grande majorité se situent à l’écart des troupeaux. Renseignez-vous dans les offices de tourisme pour savoir quels sont les meilleurs itinéraires. Comme les troupeaux bougent en fonction des prairies déjà broutées ou encore bien enherbées, c’est le meilleur moyen d’être tranquille.