Monter en haut d’un sommet à la force des jambes pour pouvoir descendre une piste balisée, sans payer de forfait, c’est possible. « Le forfait est un titre de transport pour prendre les remontées mécaniques, donc pour la montée. Et pas pour la descente », explique Serge Riveill, chargé de mission de l’exploitation des pistes de ski au syndicat professionnel Domaines skiables de France.
« C’est un espace partagé »
Si le randonneur est exempté de payer un forfait, il se soumet aux mêmes règles que tous les autres usagers des pistes. « Toutes les personnes qui empruntent les pistes ouvertes, même si elles n’ont pas de forfait, doivent respecter les mêmes règles de conduite. Soit, maîtriser sa vitesse et faire attention à autrui, poursuit Serge Riveill. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de forfait, qu’on échappe aux règles de conduite sur une piste. C’est un espace partagé. »
Pour descendre faut-il payer ?
Pour Arnaud Equy, directeur de Savoie Grand Revard, la question n’est pas dans l’autorisation ou non. « C’est plus un problème éthique. Ces personnes vont utiliser un domaine skiable qui a été préparé, pour lequel ils n’ont pas payé. » Pour Serge Riveill, ce n’est pas tout à fait ça. « On ne paie pas pour la descente, mais pour la montée. Toutes les prestations [damage, signalisation, balisage…, NDLR] ne sont pas facturées. » Le professionnel des pistes conseille tout de même au randonneur de prendre une assurance, car « s’il se fait mal et appelle les secours, il sera redevable des frais de secours », comme tous les autres skieurs.
Pour descendre pas de soucis, pour monter c’est plus compliquer
Au niveau sécurité, pareil, ce n’est pas un souci, tant que les personnes ont des skis aux pieds. « On n’a pas le droit de descendre le long de la piste en raquettes ou à pied », précise Arnaud Equy. Mais avant de descendre la piste, il faut bien la remonter. Et sans forfait, c’est à la force des jambes que les amateurs de randonnées doivent gravir la montagne. « Il y a des arrêtés municipaux qui interdisent, à la montée sur les pistes, les piétons, raquettes et ski de randonnée », affirme le directeur de Savoie Grand Revard. C’est pour cette raison que le syndicat Domaines skiables de France a mis en place un référentiel des aménagements de ski de randonnée. Le but : « Se retrouver avec moins de randonneurs sur les pistes et inciter les stations à créer des parcours, qui donnent ensuite accès à des pistes de ski ouvertes », affirme Serge Riveill qui se demande : « Pourquoi remonter en sens inverse d’une piste quand on a des parcours de randonnée sécurisés et balisés ? »
Pour retrouver les parcours de ski de randonnée, raquettes ou piéton, renseignez-vous auprès de votre station de ski.
Article issu du Dauphiné Libéré